Vittel Irma Deux semaines en mission à Saint-Martin pour rétablir l’électricité après le passage du cyclone

Une équipe de 12 techniciens Enedis (ex-EDF) France s’était rendue, le dimanche 10 septembre en avion en Guadeloupe puis le lundi à Saint-Martin afin d’entamer des travaux de rénovation du réseau d’électricité ravagé par le cyclone. Des endroits prioritaires ont été ciblés. Denis Karm, le responsable sécurité Enedis à l’agence Nancy, faisait partie du voyage.

De retour le lundi 25 septembre, l’électricien baroudeur racontait son périple, après deux nuits de sommeil réparatrices. « Un véritable spectacle de désolation nous attendait. À l’instar des habitations et lieux de vie, les installations électriques étaient détruites à 95 %. Heureusement, la centrale électrique à charbon a résisté au vent, à l’eau, cela a permis notamment d’alimenter l’hôpital. Dix collègues étaient hébergés dans les bureaux de la centrale tandis que je logeais chez un habitant avec un confrère », indiquait Denis Karm.

Le retour de l’électricité bon pour le moral

Lundi, les 12 techniciens métropolitains étaient à pied d’œuvre aux côtés des 10 agents locaux. « Les premiers jours ont été très difficiles : la vie dans l’île était à l’arrêt et les gens en état de choc. La seule activité de l’île, le tourisme, était anéantie ! », constatait l’électricien. « Après avoir établi un diagnostic, nous avons mis en place progressivement 40 groupes électrogènes. Les trois premiers jours, nous nous contentions de boîtes de conserve et d’eau. La priorité consistait à réalimenter au minimum un lieu de vie par quartier, un gymnase, une salle des fêtes… Le jeudi, l’électricité est revenue à l’hypermarché Super U de Marigot. C’était la fête générale et les résidents ont montré des signes de joie et de reconnaissance à notre encontre. Ce qui a suscité une grande émotion au sein de l’équipe. »

Au bout de deux semaines, le groupe Enedis a repris l’avion pour la France. « D’autres volontaires ont pris le relais. Le réseau d’électricité alimentait 1 000 foyers sur 18 000 après la catastrophe. À notre départ, 6 000 maisons avaient retrouvé le courant. En priorité, nous avons aussi rétabli les stations de relevage des eaux usées afin d’éviter les risques d’épidémie. »

Les techniciens rétablissaient l’électricité tout en effectuant des tournées régulières pour recharger en carburant chaque groupe électrogène. Une mission difficile accomplie dans le plus pur respect de la population et sans favoritisme.