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85% des recruteurs font des recherches en ligne sur les candidats

L’immense majorité des recruteurs cherchent à en savoir plus sur les candidats reçus en entretien, en contactant leurs anciens employeurs, ou en faisant des recherches sur internet.

L’objectif des recruteurs, lorsqu’ils font des recherches en ligne sur les candidats, est d’abord de vérifier les informations figurant sur le CV ou concernant leurs personnalité et centres d’intérêt.
L’objectif des recruteurs, lorsqu’ils font des recherches en ligne sur les candidats, est d’abord de vérifier les informations figurant sur le CV ou concernant leurs personnalité et centres d’intérêt. (Shutterstock)

Par Géraldine Dauvergne

Publié le 4 oct. 2017 à 07:00

Le digital est désormais le premier vecteur de recrutement. C’est ce que révèle l’enquête 2017 de RegionsJob sur le recrutement, menée auprès de 324 recruteurs (responsables RH, dirigeants d’entreprises) ayant effectué au moins un recrutement au cours des 12 dernier mois. L’outil préféré des recruteurs reste le site internet d’offres d’emploi : il est utilisé par 91% d’entre eux, loin devant Pôle Emploi et l’APEC (77%), les candidatures spontanées (73%) la cooptation (71%) les réseaux sociaux (70%) ou encore les sites internet d’entreprise (56%), les cabinets de recrutement (48%) ou la presse (5%). 

Jobdating, afterwork et application mobile 

Plus de 80% des recruteurs assurent disposer d’un site web dédié au recrutement, ou d’un espace RH sur le site de leur entreprise, sur lequel les candidats peuvent trouver des offres d’emploi, une présentation de l’entreprise, et plus rarement, l’actualité de la société, des photos des collaborateurs ou de l’entreprise, voire des vidéos. En revanche, seules 19% des entreprises disposent d’une application mobile dédiée au recrutement. 

Les entreprises qui recrutent ont peu recours à l’événementiel du type jobdating ou afterwork : 65% n’en organisent jamais, 28% le font de temps en temps et 7% souvent. Quand elles y ont recours, elles estiment toutefois à 68% que ces événements spécialisés sont efficaces. Elles utilisent les réseaux sociaux pour communiquer sur leurs recrutements (81%), chasser des candidats (75%), et travailler la marque employeur (72%). Cependant, très peu d’entreprises ont détaché des moyens spécifiques à la promotion de leur marque employeur. Dans 46% des cas, il s’agit d’une tâche parmi les autres, dévolues à l’équipe des ressources humaines. Et dans 19% des cas, personne ne s’en occupe en interne … 

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A la lecture des CV 

Les professionnels des ressources humaines, au cours d’un recrutement, ne consacrent en moyenne 30 secondes à la lecture de chaque CV reçu : 39% estiment y passer 15 à 30 secondes, et 26% 30 secondes à une minute … Ce qui les fait « décrocher » le plus vite ? Un CV mal organisé (70%), des fautes d’orthographe (66%), de trop nombreuses expériences trop courtes (60%), ou une longue période de chômage (54%). En revanche un parcours atypique (24%), le manque d’expérience (23%), un CV trop long (22%), pas assez détaillé (21%), ou le fait d’avoir réalisé toute sa carrière dans une seule entreprise (8%) ne suffisent pas à détourner l’attention du recruteur d’un CV. 

A l’inverse, certains détails figurant sur le CV peuvent permettre aux candidats de se démarquer favorablement. C’est le cas des éléments chiffrés rendant compte des résultats obtenus (84%), des formations réalisées au cours de la vie professionnelle (48%), de l’originalité (42%), ou d’une expérience à l’étranger (34%). Etrangement, le nom d’une école prestigieuse (28%), les expériences associatives et extra-professionnelles (27%), une expérience de création d’entreprise (13%) ne séduisent qu’à la marge les personnes chargées du recrutement. 

L’importance limitée du diplôme 

D’une manière générale, celles-ci accordent le plus d’importance à la personnalité et au savoir-être du candidat (82% estiment que c’est un élément « très important »), à son expérience et à son parcours (78%), mais très peu à sa présence sur le web : 50% estiment qu’elle est « peu importante » ou « pas importante du tout ». Quant au diplôme et au niveau d’étude, leur poids semble modéré : 46% des employeurs les jugent « assez importants », sans plus, et 38% « moyennement importants ». Lors d’un recrutement difficile, les recruteurs se disent d’ailleurs prêts à faire preuve de souplesse en ce qui concerne le niveau d’études et les diplômes. 

Les candidatures non retenues ne sont pas forcément perdues : 82% des recruteurs en profitent pour constituer un vivier pour leurs recrutements ultérieurs. 

En tête à tête 

La majorité des recruteurs (56%) reçoivent 4 à 6 candidats en entretien pour un poste, à deux reprises en moyenne. La durée standard d’un entretien tourne autour d’une heure. Et ce qui fait la différence aux yeux du recruteur à cette étape du recrutement, c’est d’abord la personnalité (80%), suivie de la motivation (66%) et du dynamisme (48%). La connaissance de l’entreprise (37%) ou une bonne présentation (31%) ne sont pas déterminantes pour convaincre. La confiance en soi (15%), la ponctualité (10%) et la politesse (9%), encore moins … 

Si la visio-conférence est de plus en plus utilisée pour faire passer des entretiens à distance (21% des recruteurs disent l’utiliser souvent, et 51%, parfois), les services d’ entretien vidéo différé pour la pré-qualification des candidats ne séduisent pas : 80% n’y ont jamais recours. 

Et quand il faut creuser … 

Lorsqu’il s’agit d’en savoir plus sur un candidat reçu en entretien, 91% des recruteurs n’hésitent pas à contacter les anciens employeurs, systématiquement, souvent ou parfois. « Googliser » un candidat est une habitude qui fait son chemin : 85% des responsables RH le font systématiquement, souvent, ou parfois. L’objectif déclaré de telles recherches en ligne est d’abord de vérifier les informations figurant sur le CV (73%), ou concernant sa personnalité et ses centres d’intérêt (50%). 

Dans 68% des cas, le processus du recrutement est bouclé en deux mois. Les recruteurs assurent, dans une large majorité (63%) prévenir les candidats qui n’ont pas été retenus.

Géraldine Dauvergne

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