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High-tech

Séisme à Mexico : des robots-serpents ont participé aux recherches

Des machines s’inspirant de l’anatomie et de l’agilité des serpents ont été utilisées, pour la première fois, pour tenter de retrouver des survivants.      

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Le robot serpent conçu à l'université Carnegie Mellon

Le robot-serpent conçu par le laboratoire de biorobotique de l'université Carnegie-Mellon (Etats-Unis)

CMU/Biorobotics Lab

TONNES DE GRAVATS. Deux semaines après le tremblement de terre de magnitude 7,1 qui a frappé Mexico et causé la mort de 366 personnes, les autorités ont donc décidé, jeudi 4 octobre, « en s’appuyant sur la liste fournie par les familles et les témoins », de cesser les recherches. Pendant trois jours, les secouristes ont été épaulés par un « robot-serpent » afin de repérer d’éventuels survivants ou cadavres ensevelis sous des tonnes de gravats. Pilotable à distance, l’engin métallique mesure 5 centimètres de large pour un mètre de long. Sa « tête » est équipée d’une caméra et plusieurs faisceaux lumineux. Et le robot possède 16 parties articulées qui lui permettent de se faufiler, à la manière d’un serpent, dans des espaces à la fois exigus et accidentés. Il a été conçu par le Laboratoire de biorobotique de l’université Carnegie-Mellon (Pittsburgh, Etats-Unis) pour intervenir après un séisme ou un accident nucléaire ou faciliter des fouilles archéologiques (ce qui a déjà été réalisé). Mais c’est « la première fois qu’il est utilisé lors d’une véritable catastrophe », relève un communiqué de l’université américaine.

Les nouvelles versions seront équipées d’un micro, de lasers et de divers capteurs

Deux robots-serpents ont ainsi été acheminés sur le lieu où un bâtiment s’était effondré, les secouristes estimant que trois personnes portées disparues pouvaient être coincées sous les décombres. Aucun survivant n’a cependant été retrouvé. Il faut dire que les robots sont intervenus trois jours après le tremblement de terre, un délai qui minimise les chances de trouver des rescapés. Pour Matt Travers, co-directeur du Laboratoire de biorobotique, l’engin a toutefois « bien fonctionné et les membres de Croix-Rouge mexicaine qui ont assisté aux opérations ont fait savoir qu’ils souhaitaient posséder un outil similaire à l’avenir ».

Un des concepteurs du robot-serpent a par ailleurs précisé, dans Science, qu’une nouvelle version était en cours de réalisation avec le concours de la Darpa (l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense). Elle devrait être équipée de lasers, pour recueillir des données topologiques, d’un microphone, afin de pouvoir communiquer avec des personnes piégées sous des gravats, mais aussi de capteurs chimiques pouvant détecter la présence de gaz, inflammables en particulier. « Le scénario idéal serait de reconstituer une carte en trois dimensions, précise ainsi le roboticien Howie Choset, de la faire pivoter dans toutes les directions comme dans le film Matrix (…) et d’y superposer des données sur la présence de gaz et autres informations de type sensoriel. »

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