
C’est l’histoire d’une « vieille dame » qui perd un peu ses esprits, une centenaire, née en 1907, que certains proches ne reconnaissent plus. Cette vieille dame, c’est l’UNEF. Le syndicat d’étudiants traverse une crise profonde depuis un peu moins d’un an. Le symptôme le plus visible fut sa relégation, lors des élections étudiantes de février, derrière la FAGE.
L’Union nationale est, aujourd’hui, la caisse de résonance des divisions de la gauche, de ses luttes intestines et de ses débats sur des sujets aussi brûlants que le racisme et la laïcité ou encore l’ouverture d’une salle de prière lors d’un Collectif national (le « parlement » du syndicat) et la tenue de réunions « non mixtes racisées » au sein de sa direction. Et si, sur le terrain, les militants de l’UNEF continuent leur « travail de défense des intérêts des étudiants », se battent « pour conquérir de nouveaux droits » ou contre le système Admission post-bac (APB), ce qu’il se passe à l’intérieur du syndicat montre un malaise généralisé. Qui le paralyse.
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