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“Les voyages forment la jeunesse” : l’étude qui le prouve

Apprentissage d’une nouvelle langue, tolérance accrue, ouverture culturelle… les études à l’étranger permettent d’acquérir des compétences et savoir-être qui  favorisent l’employabilité, selon une étude américaine.

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Les étudiantes américaines s'expatrient beaucoup plus lors de leurs études. (Mark Doliner/ FlickR)
Publié le 3 oct. 2017 à 18:14Mis à jour le 3 oct. 2017 à 18:41

L’Institute of International Education (IIE), un organisme mettant en relation établissements et élèves souhaitant étudier à l’étranger, a interrogé plus de 4.500 anciens élèves du supérieur, tous américains, ayant réalisé un séjour à l’étranger au cours de leurs études. Son but : comprendre si les étudiants ont développé des compétences particulières lors de ces voyages et si celles-ci leur ont permis d’être plus facilement engagés en entreprise par la suite.

En interrogeant 4.550 anciens étudiants (principalement des femmes), l’IIE conclut que les élèves ont développé de nombreuses compétences relationnelles, ou “soft skills”.

Ces “skills” sont majoritairement liées au comportement adopté avec les autres, comme l’interculturalité, la capacité à s’adapter, la tolérance ou l’éthique. La curiosité et la confiance en soi, avec les connaissances linguistiques, évoluent également énormément lorsqu’on se trouve dans un autre pays, comme l’expliquent plus de 70% des personnes interrogées.

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Les 15 compétences développées à l'étranger sont triées dans trois catégories par l'IIE.Institute of International Education

Selon l’organisme, le temps passé à l’étranger peut faire varier les connaissances développées. Par exemple, un élève ayant passé moins de 8 semaines en dehors des Etats-Unis développera beaucoup plus sa capacité àtravailler en équipe. En effet, selon l’étude, ces voyages de courte durée sont souvent réalisés avec des organismes qui proposent sorties en groupe et activités avec d’autres étudiants, autant d’occasions de travailler à plusieurs.

Un véritable levier sur le marché du travail

Faire ses études (en partie) en dehors de son pays natal permet-il, donc, à terme de décrocher un travail plus facilement ? C’est ce que pense la majorité des anciens étudiants interrogés, et ce, quelle que soit la durée du séjour.

En effet, 53% des étudiants considèrent que ces séjours ont eu un véritable impact sur leur embauche. Ce nombre grimpe même jusqu’à 67.5% chez les jeunes ayant passé un an, ou plus, à l’extérieur de leur pays natal.

Seuls les élèves ayant passé moins de 8 semaines dans un pays étranger sont plus nuancés : 42% pensent que cela a joué sur leur embauche, 30% ne savent pas et 28% pensent que cela n’a eu aucun effet.

L'impact sur l'embauche des étudiants peut varier selon la durée du séjour. Selon les étudiants, plus le séjour était long, plus l'impact sera positif.Institute of International Education

En interrogeant 30 des 4.550 personnes interrogées lors d’interviews plus poussées, l’institut a également compris que les employeurs ne posaient pas directement des questions sur les séjours à l’étranger, mais que les (futurs) salariés utilisaient régulièrement ces expériences pour justifier leurs compétences ou leur choix de carrière.

Claire Aboudarham

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