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Un député du Front national agressé dans le Pas-de-Calais

Trois personnes ont été interpellées en relation avec l’agression de Ludovic Pajot samedi soir à Béthune. Une confrontation pourrait avoir lieu lundi après-midi entre elles et l’élu.

Par  (Lille, correspondance) et

Publié le 08 octobre 2017 à 20h09, modifié le 09 octobre 2017 à 16h31

Temps de Lecture 3 min.

Ludovic Pajot, en juin 2017 à Hénin-Beaumont.

Le député Front national du Pas-de-Calais Ludovic Pajot a été agressé, samedi 7 octobre, à Béthune, par des personnes exprimant des sympathies pour le milieu antifasciste. Un homme a été interrogé par la police, dimanche, pour répondre de ces faits, qui ont été commis par plusieurs individus, affirme-t-on de source judiciaire.

Deux autres personnes, lilloises, ont été identifiées par la police. Selon le parquet, une confrontation pourrait avoir lieu lundi après-midi entre les trois agresseurs présumés et le député d’extrême droite. Des zones d’ombre restent en effet à éclaircir. « Certains contestent le fait d’avoir reconnu le député, dit-on au tribunal de Béthune. Et il faut voir si les trois personnes étaient ou pas dans le bar avant l’agression. »

« Coup au menton »

Au lendemain des faits, le député Ludovic Pajot, benjamin de l’Assemblée nationale, a apporté au Monde des précisions au témoignage qu’il avait fait paraître sur sa page Facebook : « J’étais avec des amis au bar le Kerry Yob, à Béthune, samedi soir. Vers 23 heures, des antifa m’ont insulté. » L’un des trois agresseurs présumés aurait reconnu le député FN et lui aurait montré son tee-shirt siglé du logo des antifascistes.

« Je suis sorti du bar pour rejoindre ma voiture avec un ami. Il faisait noir. Ils nous ont suivis, m’ont donné des coups de pied dans les jambes. Ça a été rapide. Mon ami était choqué. Je me suis rattrapé sur les mains. J’ai eu un coup au menton, je craignais que ma mâchoire ne soit cassée, mais non. Je suis allé me réfugier dans un bar à vin, rue Albert-1er, près de la Grand-Place. Les clients m’ont protégé. »

La police est arrivée rapidement sur place, et les pompiers ont emmené Ludovic Pajot. Le député ne connaissait pas ses agresseurs. L’un d’eux a été interpellé dans la soirée de samedi. « C’est la première fois que je subis une agression physique, explique l’élu, engagé politiquement depuis cinq ans. Je ne savais pas qu’il y avait ce genre de groupuscules dans le secteur. »

Dès dimanche, Ludovic Pajot expliquait sur sa page Facebook :

« Samedi soir, dans le cadre d’une sortie dans un bar de Béthune, j’ai soudainement été pris à partie par un groupe d’individus, dont certains se revendiquant de l’extrême gauche antifa. Après un premier échange aux termes duquel j’ai été insulté de manière répétée, plusieurs individus de ce groupe se sont jetés sur moi. Ils m’ont asséné plusieurs coups, dont certains au visage. »

« En raison de sa couleur politique »

Cinq jours d’interruption temporaire de travail (ITT) ont été prescrits à M. Pajot. « Il souffre d’une fracture de la mâchoire », a dit au Monde le maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et secrétaire général du FN, Steeve Briois, qui poursuit : « C’est en raison de sa couleur politique » que l’élu a été agressé.

« Ludovic [Pajot] est choqué, il est complètement HS. Il a encore mal. Il a cinq jours d’ITT et des douleurs musculaires à la mâchoire, mais elle n’est pas cassée, rapporte, quant à lui, Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais, conseiller spécial de Marine Le Pen. Il a eu très peur. Il y a d’abord eu des insultes et des provocations dans un bar, puis il a été poursuivi. Il a trouvé refuge dans un second bar. Cela a été assez violent, m’a-t-il raconté. »

Du côté du tribunal de Béthune, on confirme les cinq jours d’ITT prescrits au député, et l’élu a fourni un certificat médical, a confirmé le parquet.

Les sympathies des agresseurs présumes pour le milieu antifasciste sont confirmées. Dans un tweet, la présidente du FN, Marine Le Pen, a fait part de son « soutien » à l’élu et écrit qu’« il est temps de dissoudre ces milices d’extrême gauche ». M. Pajot a annoncé avoir déposé plainte.

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