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Sens commun met un premier pied à Sciences Po Paris

Sens commun met un premier pied à Sciences Po Paris

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Le mouvement issu de la Manif pour tous a passé une première étape de sélection - rassembler les voix de 120 étudiants - pour exister en tant qu'association dans l'école de la rue Saint-Guillaume.

L'arrivée du Front national avait fait grand bruit, celle de Sens commun aura généré les mêmes difficultés. Quatre après son apparition dans le sillage de la Manif pour tous (LMPT) contre l'ouverture du mariage aux couples du même sexe, Sens commun a tenté, avec succès, d'ouvrir une antenne étudiante à Sciences Po Paris.

En début d'année, les étudiants de la rue Saint-Guillaume votent en effet pour choisir ce qu'ils appellent des "initiatives étudiantes", à savoir des projets très variés mais à durée limitée. L'année suivante, une "initiative étudiante" peut concourir pour devenir une association reconnue par Sciences Po, label cette fois-ci attribué par le Conseil de la vie étudiante. Un parcours en deux temps, donc, dont Sens commun a validé la première étape ce lundi 9 octobre en recueillant les 120 voix nécessaires, sur les 13.000 étudiants de la maison.

France insoumise et Mouvement du 1er juillet

Lorsque le mouvement a annoncé son intention de participer aux "initiatives étudiantes", huit autres associations dont l'Unef, l'Union des étudiants communistes ou des associations féministes comme le collectif Garces, se sont insurgées dans un communiqué commun, dénonçant "l'homophobie" du mouvement.

En 2015, la potentielle arrivée du FN à Sciences Po Paris avait provoqué le même genre de tollé. Finalement, il n'avait fallu que trois petites heures au FN pour obtenir les parrainages nécessaires. Il en a été de même pour Sens commun qui, ce lundi et malgré les protestations, n'a pas eu de difficultés à mettre un premier pied dans l'école. D'autres mouvements politiques issus de la campagne présidentielle ont également obtenu les voix nécessaires, à l'image de la France insoumise ou du Mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne