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La "love baguette" coûte 2 euros, dont 1 euro reversé à la lutte contre le sida
La "love baguette" coûte 2 euros, dont 1 euro reversé à la lutte contre le sida
AIDES

Opération ​"Love baguette" : un pain dans la gueule du sida

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Durant une semaine à partir de ce mercredi 11 octobre, l'association AIDES de lutte contre le sida mène l'opération "love baguette". Plus de 1.000 boulangeries participent et vendent un pain à la forme du ruban rouge, symbole de la lutte contre le VIH.

Acheter une baguette pour mettre fin au sida. A partir de ce mercredi 11 et jusqu'au 18 octobre, l'association AIDES mène l'opération "love baguette" dans plus de 1.000 boulangeries partenaires partout en France. Vendues au prix de 2 euros, dont la moitié va à la lutte contre le sida, ces baguettes reprendront la forme du fameux ruban rouge, symbole du combat contre le virus. "Nous avons voulu mobiliser tout un chacun au travers d'un geste banal du quotidien", nous explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

A court terme, l'objectif est de financer 30.000 kits de dépistage et d'intensifier les actions de prévention de l'association. AIDES table sur la vente de 200.000 pains, "pas un objectif énorme" pour Aurélien Beaucamp, qui espère reconduire et pérenniser cette "opération test" dans le temps. L'emballage de ces "love baguettes" sera personnalisé et contiendra quelques informations de prévention délivrées par l'association.

Objectif : fin du sida en 2030

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Au-delà, il s'agit aussi évidemment d'une opération de communication pour sensibiliser à la lutte contre la maladie. "Nous sommes dans une période paradoxale, développe le président. On n'est plus dans l'hécatombe des années 1980-90, où le VIH était synonyme de mort, mais si la médecine sait soigner le VIH grâce à la trithérapie, elle ne peut toujours pas le guérir". Et si les personnes ayant contracté le virus peuvent désormais vivre "presque aussi longtemps que les autres", le président d'AIDES pointe le danger que la perception du VIH se "banalise" : "Notre communication ne peut pas être aussi dramatique qu'à l'époque mais il faut toujours se battre pour la prévention, le dépistage". Ce qui passe par des opérations plus originales, comme la "love baguette".

De fait, la victoire contre le VIH est encore loin. En France, 150.000 personnes sont porteuses du virus et on comptabilise 7.000 nouvelles contaminations par an. Ce dernier chiffre stagne depuis plusieurs années, ce qui reste inquiétant, insiste Aurélien Beaucamp : "L'épidémie est contrôlée mais pas jugulée". D'autant que 30.000 personnes en France ignorent leur séropositivité, faute d'avoir réalisé un dépistage. Sachant qu'un porteur du VIH dépisté et traité ne transmet plus le virus, parvenir à prendre en charge chacun d'entre eux mènerait à terme à la fin de l'épidémie. Le président d'AIDES martèle : "Il est tout à fait possible d'y arriver d'ici à 2030".

Et si vous n'avez pas trouvé de "love baguette" pour participer à la lutte, la liste des boulangeries participant à l'opération est disponible ici .

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne