« Nous avons maintenant un kamikaze à la Maison Blanche ».
La cérémonie des BET Hip-hop Awards a coutume d’inviter des rappeurs à se lâcher dans un freestyle filmé. Cette année, c’est Eminem qui a créé la surprise en dégainant un freestyle de plus de quatre minutes, véritable charge anti-Donald Trump, tourné dans un parking de Detroit, sa ville natale.
« Nous détestons ce putain de Trump »
Grâce au site de lyrics Genius, plus besoin d’essayer vainement de comprendre les paroles se nichant dans le flow hyper rapide d’Eminem, un carnet en main, un crayon dans l’autre. Le rappeur évoque les décisions financières de Trump, sa menace de guerre nucléaire, ainsi que les sportifs mettant un genoux à terre en signe de protestation.
« Maintenant nous avons un kamikaze à la Maison Blanche/Ce qui va probablement causer un holocauste nucléaire/Et pendant que le drame surgit/Il attendra que la merde se calme en faisant des tours dans son avion jusqu’à ce que les bombardements stoppent (…) » lâche-t-il, avant de tacler le racisme des Etats-Unis : « des torches tiki [utilisées par les suprématistes blancs à Charlottesville] pour le soldat noir qui rentre d’Irak/et à qui l’ont dit encore de retourner en Afrique. »
Il conclut par un message très clair :
« Je dessine une ligne dans le sable : soit vous êtes pour, soit vous êtes contre/Si vous ne pouvez pas choisir qui vous préférez et que vous êtes divisés sur la personne à soutenir/Je vais le faire pour vous : « Allez-vous faire foutre ! »/Le reste de l’Amérique levez-vous/Nous aimons nos militaires, nous aimons notre pays/Mais nous détestons ce putain de Trump. »
Ce n’est pas la première fois qu’Eminem crie sa rage envers Trump. En août, c’est sur la scène du festival Reading qu’il avait lâché :
« Je ne vais pas me tenir debout là et utiliser cette putain de scène comme une sorte de plateforme politique de merde, et je ne veux pas causer de controverse donc je ne dirai pas de noms… mais cette putain de merde de Donald Trump je ne peux pas le supporter! »
Le public avait alors entonné « Fuck Donald Trump » sous les encouragements du rappeur.