RÊVE PLUS VITE, CAMARADE! L’INDUSTRIE DU SLOGAN EN URSS DE 1918 À 1935. PAR IEGOR GRAN, AVEC FRANÇOIS-XAVIER NÉRARD. LES ÉCHAPPÉS, 148P., 34€.

RÊVE PLUS VITE, CAMARADE! L'INDUSTRIE DU SLOGAN EN URSS DE 1918 À 1935. PAR IEGOR GRAN, AVEC FRANÇOIS-XAVIER NÉRARD. LES ÉCHAPPÉS, 148P., 34¤.

LES ÉCHAPPÉS

C'est en farfouillant dans les affaires de son grand-père, un révolutionnaire russe qui, comme de bien entendu, sera condamné à l'exil intérieur dans les années 1930, que l'écrivain Iegor Gran est tombé sur ce petit trésor: des centaines de vignettes et de timbres de propagande. Pas d'affiches géantes, mais de petits tracts, des "flyers", distribués à des millions d'exemplaires et exhortant à la construction de la patrie radieuse du communisme.

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Banalité du bourrage de crâne

L'esthétique est empreinte de réalisme socialiste (ouvrier les yeux rivés sur l'horizon, soldat hiératique...) et les slogans seraient presque comiques s'ils ne masquaient la réalité que l'on sait: "Tu as donné 5 kopecks pour la construction du sous-marin le Sans-Dieu militant!", "Réalisons le plan quinquennal en quatre ans!", "Paysans, pas un grain pour le marchand privé!"...

Des décennies durant, l'Homo sovieticus a été inondé de cette propagande via ces petits papiers, dont des centaines sont reproduits dans ce bel ouvrage. On connaissait la banalité du mal. Voici la banalité du bourrage de crâne.

RÊVE PLUS VITE, CAMARADE! L'INDUSTRIE DU SLOGAN EN URSS DE 1918 À 1935, PAR IEGOR GRAN, AVEC FRANÇOIS-XAVIER NÉRARD. LES ÉCHAPPÉS, 148P., 34¤.

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