Refusé aux Tuileries, «Domestikator» arrive à Beaubourg

Le Louvre avait refusé que l'oeuvre soit installée dans les jardins des Tuileries.

Refusée par le Louvre, « Domestikator », ferme futuriste et libertaire, œuvre d’un collectif néerlandais, sera exposée sur le parvis de Beaubourg.
Refusée par le Louvre, « Domestikator », ferme futuriste et libertaire, œuvre d’un collectif néerlandais, sera exposée sur le parvis de Beaubourg. DR

    On ne domestique pas « Domestikator ». Cette oeuvre géante et provocante à partir de matériaux de récupération, qui représente une ferme mais qui pourrait aussi figurer une sorte de copulation entre un homme et un animal - certains penchent pour un couple d'humains - avait été programmée par la FIAC (Foire internationale d'art contemporain), à partir du 17 octobre, pour être installée au Jardin des Tuileries. Mais le Louvre, dont les Tuileries dépendent, avait refusé cette pièce, probable nid à polémiques, et dont aucune photo ne lui avait pas été présentée en amont lors des commissions de choix des oeuvres de la Fiac dans des espaces publics.


    On croyait Domestikator condamnée à rester en Hollande, puisqu'elle est réalisée par un collectif néerlandais, l'Atelier Van Lieshout. Mais le Centre Pompidou vient d'accepter de l'installer sur son parvis. Le travail de Joep Van Lieshout, sculpteur et fondateur de l'Atelier qui porte son nom, a trouvé une oreille attentive auprès du directeur du musée national d'art moderne Bernard Blistène, ainsi que du directeur du centre Pompidou, Serge Lasvignes.

    Des oeuvres un peu choc


    Ce qui pouvait choquer aux Tuileries passera-t-il mieux sur la piazza Beaubourg? Le temple de l'art contemporain, qui abrite en son musée la fameux urinoir de Duchamp, et à l'extérieur les sculptures très colorées de Niki de Saint-Phalle, a déjà accueilli provisoirement des oeuvres un peu choc, comme, c'est le cas de le dire, une sculpture du coup de boule de Zidane à Materazzi.


    Reste à savoir ce que les touristes penseront de cette drôle de levrette sculptée devant l'entrée de Beaubourg. Les très nombreux visiteurs qui font la queue jusqu'à plusieurs heures sur le parvis pour les derniers jours de l'expo Hockney auront tout loisir de l'observer.