Passer la seconde n’a pas été aussi facile que la première : l’aspirant champion du monde Tony Yoka a dû s’employer pour remporter aux points son deuxième combat professionnel contre l’Américain Jonathan Rice, samedi 14 octobre au Zénith de Paris.
C’est une nouvelle case cochée dans son plan en quatre ans pour devenir le premier Français champion du monde des poids lourds, après avoir été le premier Tricolore champion olympique dans la catégorie reine à Rio en 2016.
Mais cette deuxième étape n’a pas été une formalité, contrairement à son premier combat pro, remporté par K.-O. dès la deuxième reprise contre un autre Américain, Travis Clark, au début du mois de juin. Jonathan Rice, 30 ans, 126 kilos pour 1,96 m, arrivé à la boxe en 2014, après avoir pratiqué le basket et le football américain et classé 98e mondial, était d’une autre trempe : volontaire, cogneur et puissant. Yoka a donc cette fois dû lutter les six rounds prévus, faisant la différence dans le dernier, au cours duquel il a augmenté la pression sur son adversaire jusqu’à le faire chuter.
« Le public de ce soir a dû ressentir les impacts de ce boxeur, a reconnu le Français encore sur le ring. Il frappait vraiment très, très fort, donc il fallait être vigilant. » « Puis, petit à petit, je me suis senti de mieux en mieux et j’ai pu même le pousser à tomber », a poursuivi Yoka, 25 ans, 2,01 m pour 109 kilos.
Un rêve américain sous l’anonymat
Le néo-professionnel, qui « veut monter au classement rapidement », tentera de passer la troisième mi-décembre, dans un lieu et contre un adversaire à préciser. D’ici là, il repartira dans deux semaines aux Etats-Unis, dans la banlieue de San Francisco, pour poursuivre son adaptation à la boxe + pro + avec le célèbre coach Virgil Hunter, qui a notamment entraîné Amir Khan et Andre Ward.
« On a fait un grand bond dans le classement, il est dans le top 100 mondial… J’ai dit que je voulais être champion du monde, ça passe par lui, ça passe par des combats comme ça, ce sera de plus en plus dur, avec des adversaires de plus en plus forts », a assuré Yoka devant un Zénith qui avait fait le plein. « J’aurai sans doute cinq ou six combats l’année prochaine, dont quelques-uns aux Etats-Unis », a annoncé Yoka à la presse en début de semaine. Là-bas, adieu le statut de héros national acquis à Rio. Le rêve américain se poursuivra dans l’anonymat. « Ça sera une expérience différente parce que je ne serai pas la vedette de la soirée. Je vais boxer en début de réunion. Personne ne me connaîtra », anticipe-t-il.
Un peu plus tôt dans la soirée, un autre des médaillés olympiques de Rio, Souleymane Cissokho, a remporté par K.-O. dès la première reprise son troisième combat pro en superwelters contre l’Ukrainien Dmytro Semernin. Ahmed El-Mousaoui, champion de France poids welters en 2013 en quête d’une chance mondiale dans la catégorie l’an prochain, a, lui, battu le Mexicain Carlos Molina, 27e mondial et champion du monde poids superwelters IBF en 2013.
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