Etats-Unis: Steve Bannon en guerre contre les Républicains modérés
Les éléments les plus conservateurs du Parti républicain, composés en majorité d'évangéliques, viennent de tenir leur sommet annuel à Washington, du 13 au 15 octobre. Ce vendredi, le président Trump y a annoncé, sous une vague d'applaudissements, que sous son administration on souhaiterait de nouveau un joyeux Noël, au lieu d'utiliser la formule plus politiquement correcte «joyeuses fêtes» – qui ne risque pas d’heurter les sensibilités des non-chrétiens. Samedi, l'un des orateurs vedette était Steve Bannon, qui a fait vibrer d'enthousiasme la salle quand il a déclaré la guerre à l'aile modérée de son parti.
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Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le rebelle Steve Bannon, qui a retrouvé sa liberté de parole depuis son départ de la Maison Blanche, en a donné pour leur argent aux participants du Values voter summit. Dans un discours au ton nationaliste et populiste d'une trentaine de minutes, le patron du site conservateur Breibart News a tiré à boulets rouges sur l'establishment républicain. Il leur reproche notamment de ne pas soutenir l'agenda politique de Donald Trump.
L’ex-conseiller stratégique du Président s'en est pris tout particulièrement au sénateur Bob Corker qui a échangé quelques tweets acides avec le chef de l'exécutif. Le président de la commission des Affaires étrangères avait mis en doute la compétence du magnat new-yorkais et exprimé dans une interview la crainte que son comportement ne conduise à la 3e guerre mondiale.
It's a shame the White House has become an adult day care center. Someone obviously missed their shift this morning.
Senator Bob Corker (@SenBobCorker) 8 octobre 2017
En réaction, Steve Bannon a pratiquement accusé le sénateur du Tennessee et quelques autres de manquer, par leurs propos, de patriotisme. « Certains sénateurs, occupant des postes importants, pour la première fois dans l'histoire de notre république, se sont moqués et ont ridiculisé notre commandant en chef, alors que nos jeunes sont au front » a-t-il lancé.
Le polémiste veut remplacer les modérés par des candidats de l’extrême-droite lors des élections de mi-mandat de 2018.
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