Jeune, anti-immigration et proche de l'extrême droite, Sebastian Kurz, le futur chancelier autrichien

Publié le 15 octobre 2017 à 17h55, mis à jour le 15 octobre 2017 à 19h33
Jeune, anti-immigration et proche de l'extrême droite, Sebastian Kurz, le futur chancelier autrichien

CONQUÊTE - Ce dimanche, Sebastian Kurz vient de remporter les élections législatives anticipées en Autriche. Le leader de ÖVP, le parti populaire autrichien, s'apprête à devenir le plus jeune leader européen, à seulement 31 ans !

Un visage de poupon, les cheveux plaqués en arrière, une allure de gendre idéal, Sebastian Kurz a tout du jeune premier. Le président du parti populaire autrichien, l'ÖVP, vient de remporter ce dimanche les élections législatives anticipées et s'apprête à devenir le nouveau chancelier fédéral d'Autriche. Cette victoire devrait marquer la fin de la grande coalition entre le parti conservateur et le parti social démocrate (SPÖ), au pouvoir depuis une dizaine d'années.

Âgé de seulement 31 ans, Sebastian Kurz incarne le renouveau du parti conservateur, à la fois en terme de stratégie de communication mais également sur le plan idéologique, avec un discours identitaire très marqué et certaines thématiques empruntées à l'extrême-droite. Le Viennois est souvent comparé à Emmanuel Macron, en raison de son âge, de son ascension fulgurante et de sa volonté de bousculer les lignes politiques.

Une ascension fulgurante

Après des études de droit inachevées, le Viennois se lance dans la politique à la fin des années 2000. Il rejoint l'ÖVP et gagne un siège au conseil municipal de sa ville natale. Il grimpe alors vite dans les strates du parti conservateur et devient dès 2011 secrétaire d'État à l'Intégration. Après la reconduite de la coalition des conservateurs et des sociaux-démocrates en 2013, il est nommé ministre fédéral de l'Intégration, des Affaires européennes et internationales. Il n'a alors que 27 ans. 

Mais c'est surtout lorsqu'il reprend les rênes de son parti en mai dernier que son ascension s'accélère brusquement. Le jeune homme annonce alors vouloir mettre fin à la coalition au pouvoir, ce qui conduit à l'organisation d'élections anticipées.

Une ligne très dure sur l'immigration

Sebastian Kurz a toujours tenu un discours identitaire fort, notamment sur l'immigration. Il revendique avoir fait fermer la route des Balkans en 2015, bloquant des milliers de réfugiés aux portes de l'Europe. Il affiche aussi un soutien indéfectible au très droitier Premier ministre hongrois, Viktor Orbán. 

Parmi ses propositions sur le sujet, il souhaiterait notamment réduire les prestations sociales pour les étrangers, sans préciser toutefois de quelles catégories de population il parle. Le FPÖ lui a d'ailleurs souvent reproché de s'emparer de ces thématiques.

Lors de la campagne, Sebastian Kurz n'a pas exclu de gouverner avec l'extrême-droite. Ça ne serait pas la première fois que le FPÖ rentrerait au gouvernement. En 1999, le parti d'extrême-droite était entré au gouvernement au côté des conservateurs,  entraînant des manifestations et des sanctions européennes.


La rédaction de TF1info

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