Vin. Après la mode du food truck, il lance un wine truck à Nantes
Le Nantais Anthony Godicheau a ramené cette idée de Californie ! Dans son camion, il propose 70 références de vins. Une cave itinérante qui privilégie des produits bio, locaux et abordables.
Derrière son comptoir, posé sur roues, Anthony Godicheau présente ses soixante-dix références de vins, marché Zola. Depuis le mois de septembre, il installe à Nantes, mais pas seulement, sa cave itinérante.
Il a transformé un ancien food truck, ces camions ambulants qui préparent des plats rapides, en wine truck. « J'avais vu ce concept en Californie lors d'un voyage. L'idée de devenir caviste ambulant m'a plu », concède celui qui a travaillé pendant huit ans, comme vendeur en téléphonie. Je voulais rester dans le commerce. Et le vin m'a toujours intéressé. J'étais fasciné par le vocabulaire très riche des cavistes pour parler d'un vin ».
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La trentaine fraîchement débouchée, il a repris le chemin de l'école pour suivre une formation à l'école du vin de Paris. Sa formation d'oenologue en poche, il s'envole pour l'Australie, puis la Nouvelle-Zélande « pour découvrir les vins du nouveau monde ». En plus de former son palais, il prend des notes sur l'oenotourisme. « Ils sont très forts pour faire du vin une attraction. » Mais c'est aux États-Unis qu'il se laisse enivrer par le projet d'une cave mobile.
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« On boit moins, mais mieux »
« Quand je suis rentré, en juillet 2016, j'ai commencé mon étude de marché. » Rassuré d'apprendre que personne n'a encore jamais entendu parler de « wine truck à Nantes », il se lance. « Je me suis rendu compte que les gens buvaient moins, mais mieux. Ils préfèrent mettre 5 à 10 € dans une bouteille, qu'ils dégusteront en fin de semaine. Ce n'est pas la génération de mes parents qui consommaient plutôt du vin de table », explique Anthony Godicheau, 32 ans.
Il choisit des vins bio, naturels et privilégie les vignerons du coin. « Je veux valoriser les vins de la Loire », rapporte celui qui se définit comme un ambassadeur des vignobles. En revanche, si vous cherchez un grand cru, ce n'est pas à la Cave en Voyage que vous le trouverez. « J'ai une sélection drastique, faute de place et j'opte pour des vins destinés au plus grand nombre. »
Pour trouver le caviste, il faut le pister à la trace pendant la semaine. Entre les marchés le matin, « le mercredi à Toutes-Aides, le jeudi à Zola, le vendredi à celui de la Marrière, le samedi à Angers, le dimanche à Vertou », et ceux de l'après-midi, « le vendredi à Bouguenais et le mardi à celui de la Bourgeonnière ». Pas de doute, cette cave voyage !
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