SANTÉ Mettre son bébé devant un écran : une très mauvaise idée

Débordés, nombre de parents font de la télévision, du smartphone ou la tablette un(e) babysitter. Des médecins tirent la sonnette d'alarme.
AFP - 16 oct. 2017 à 10:27 | mis à jour le 16 oct. 2017 à 11:22 - Temps de lecture :
 | 
À Issy-les-Moulineaux s'ouvrait en 2000 la première cyber-crèche. Depuis, une prise de conscience a eu lieu sur les dangers de l'addiction des enfants aux écrans. Photo AFP
À Issy-les-Moulineaux s'ouvrait en 2000 la première cyber-crèche. Depuis, une prise de conscience a eu lieu sur les dangers de l'addiction des enfants aux écrans. Photo AFP

Faut-il interdire les écrans aux tout petits ?

À l'heure où les écrans de toute sorte se multiplient, cette question fait de plus en plus débat.

Chaînes aux tout petits interdites

Aux États-Unis, l’Association américaine des pédiatres (APA) a conseillé officiellement d’interdire les écrans avant l’âge d’un an et demi.

De son côté, le gendarme français de l’audiovisuel, le CSA, a décidé dès 2008 d’interdire les programmes télé destinés aux moins de trois ans. À l'époque, des chaînes anglo-saxonnes dédiées aux bébés ont cherché à s’installer en France.

"Autisme virtuel"

"Nous avons réuni des professionnels de santé qui ont tous dit que ça n’avait pas de sens : de zéro à trois ans, un bébé doit interagir avec le monde qui l’entoure, ses jouets, ses parents et ses frères ou sœurs, et pas être passif", a rappelé Carole Bienaimé-Besse, membre du collège du CSA. 

"Dans le monde entier, il y a une prise de conscience de ce que provoque une addiction aux écrans, y compris chez les tout petits, avec dans les cas de consommation extrême, un développement de trouble autistique, on appelle ça l’autisme virtuel", s’inquiète Carole Bienaimé-Besse.

Usage "modéré"

Certains professionnels doutent cependant de l’efficacité des appels à interdire totalement les écrans, vu leur omniprésence, et plaident plutôt pour un usage "modéré".

Le gouvernement français a fait de l’éducation culturelle, y compris aux médias, une priorité, "de la maternelle au lycée", comme l’a rappelé cette semaine la ministre de la Culture Françoise Nyssen.

Quid de l'accès au web ?

Autre débat brûlant, l’usage d’internet et des réseaux sociaux, théoriquement interdits aux moins de 13 ans, ce qui n’empêche pas des bambins d’y accéder.

"C’est impossible de se dire qu’on peut contrôler tout ce qui est en ligne, c’est comme une vague qu’on n’arrivera jamais à surmonter", estime Alice Webb, directrice des programmes pour enfants à la BBC.

En France, le CSA voudrait réguler les contenus numériques. Ce qui nécessite de réformer la réglementation audiovisuelle.

Newsletter. L'essentiel de la semaine
Chaque samedi

Inscrivez-vous à "L'essentiel de la semaine", et retrouvez notre sélection des articles qu"il ne fallait pas rater lors des sept derniers jours.

Désinscription à tout moment. Protection des données