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En cette journée mondiale de l'alimentation, l'application The Food Life est lancée pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Marc Simoncini – philanthrope et créateur de Meetic – a financièrement porté ce projet qui lui tenait à cœur. L'appli propose une carte interactive de France, indiquant par un onglet chaque grande surface, ainsi que son numéro de téléphone pour que les associations sachent le volume des denrées et l'heure à laquelle elles peuvent les récupérer. Pour les citoyens, les coordonnées des associations sont indiquées pour savoir où récupérer les invendus.
Le fondateur de The Food Life, Arash Derambarsh – élu LR de Courbevoie – raconte.
Le Point : Où en est la lutte contre le gaspillage alimentaire en France ?
Arash Derambarsh : Des millions de Français peinent à se nourrir chaque jour pendant que les supermarchés jettent tous les soirs 50 kilos d'aliments invendus. Cette situation est inacceptable. Partant de ce constat, Mathieu Kassovitz et moi-même avons lancé une pétition qui a payé. En un an – le 11 février 2016 – une loi a été votée à l'unanimité enjoignant aux supermarchés de donner leurs invendus à des associations caritatives, sous peine d'une amende de 3 750 euros. Depuis, 10 millions de repas ont été sauvés. Les choses vont dans le bon sens. En France, on a le leadership du combat contre le gaspillage alimentaire.
The Food Life, c'est l'aboutissement de votre engagement ?
The Food Life marque une tendance générale positive. La loi a permis la création de quelque 5 000 associations. Avant, mon application n'aurait pas pu exister, car seules les grandes associations agréées pouvaient récolter et redistribuer la nourriture. Depuis le texte de 2016, n'importe quel citoyen peut monter ce genre de projets. C'est une belle victoire : par exemple, mon association n'a pas les moyens de stocker la nourriture, mais nous la distribuons dans les 4 heures à la classe moyenne « invisible » (des retraités, étudiants ou parents célibataires en difficulté) et les SDF. Et, s'il reste des aliments, nous les donnons aux associations agréées qui, elles, ont les moyens logistiques pour les stocker. Ce genre d'initiatives est en hausse et contribue à faire monter la fraternité dans notre pays.
Et maintenant, de nouveaux projets ?
Oui, la bataille continue. En France d'abord. Je me rends jeudi à l'Élysée pour demander le soutien officiel d'Emmanuel Macron et pour inciter la France à faire adopter sa loi à l'échelle européenne. En ce sens, j'ai d'ailleurs lancé une nouvelle pétition. Nous avons aujourd'hui 910 000 signatures, nous devons arriver au seuil du million pour obtenir une directive européenne ; on y est presque. Il faut aussi penser au-delà de l'Europe. J'ai beaucoup voyagé pour ça, au Mexique et au Congo Brazzaville, par exemple. Il faut valoriser cette loi par-delà de nos frontières pour la réclamer auprès des autres chefs d'État et parlementaires. Ces pressions sur les gouvernements peuvent les amener à légiférer à leur tour sur le gaspillage.
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