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Syrie : l’organisation Etat islamique « totalement » chassée de Rakka

C’est dans cette ville, tombée aux mains de l’EI en 2014 et devenue sa capitale, qu’ont été planifiés et dirigés les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 17 octobre 2017 à 12h24, modifié le 18 octobre 2017 à 06h47

Temps de Lecture 2 min.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants arabes et kurdes soutenue par les Etats-Unis et les occidentaux, ont annoncé, mardi 17 octobre, avoir « totalement » pris la ville de Rakka, après plus de cinq mois de combats contre les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI). Après la chute de la cité, la coalition internationale menée par Washington a annoncé que l’EI avait perdu 87 % du territoire qu’elle avait conquis en 2014.

Les opérations militaires dans cette ex-capitale de l’EI en Syrie « ont pris fin (…) ; la ville est entièrement sous le contrôle » des FDS, a annoncé à l’Agence France-presse (AFP) un de leurs porte-parole, Talal Sello. « Tout est fini à Rakka (...). Il y a actuellement des opérations de ratissage pour éliminer les cellules dormantes, si on en trouve, et pour déminer la ville », a-t-il ajouté.

Depuis plusieurs jours, les FDS annonçaient que la bataille était dans sa « phase finale ». Seuls 250 à 300 djihadistes étrangers résistaient encore dans leur réduit, avec leurs proches. Inquiètes pour le sort des populations civiles, les FDS avaient organisé samedi un accord d’évacuation qui a permis à « plus de 3 000 » civils de fuir la ville et de rejoindre les zones contrôlées par la coalition.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la bataille de Rakka aurait fait 3 250 morts, dont 1 130 civils, en plus de quatre mois.

275 djihadistes syriens évacués

En vertu du même accord, les djihadistes syriens avaient été autorisés à quitter la ville, selon les FDS ; 275 d’entre eux, ainsi que leurs familles, ont ainsi été évacués. Il n’est toutefois pas possible, dans l’immédiat, de savoir s’ils ont été autorisés à rejoindre d’autres régions contrôlées par l’EI.

La coalition internationale a inlassablement répété que les combattants étrangers ne seraient pas autorisés à quitter Rakka. « La dernière chose que nous voulons, c’est que les combattants étrangers soient libérés et qu’ils puissent retourner dans leur pays d’origine et causer plus de terreur », assurait dimanche le porte-parole de la coalition, le colonel américain Ryan Dillon.

Revers de taille pour l’EI

Depuis des mois, l’EI a subi de nombreux revers en Syrie et en Irak, sous le coup des offensives soutenues par la Russie ou par les Etats-Unis.

Dans la province de Deir ez-Zor, voisine de Rakka à l’est du pays, les djihadistes sont confrontés à deux offensives distinctes : d’un côté les forces du régime syrien, soutenues par l’aviation russe, de l’autre les FDS, appuyées par la coalition internationale.

Rakka était aussi l’ancien centre de commandement des « opérations extérieures » de l’EI. En 2014, elle avait été la première grande ville de Syrie à tomber entre ses mains. C’est de ce bastion, situé dans l’est de la Syrie qu’avaient été planifiés et dirigés toute une série d’attentats en Europe, notamment celui du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Rakka : la question stratégique du sort des étrangers de l’EI

A Rakka, les djihadistes ont par ailleurs multiplié pendant trois ans les exactions et ont procédé à de nombreuses décapitations, à des exécutions massives ou encore à des viols. Le groupe lapidait notamment des femmes soupçonnées d’adultère et tuait les homosexuels.

La perte de Rakka constitue un nouveau revers de taille pour l’EI ; l’organisation djihadiste a été contrainte de céder ces derniers mois de nombreux territoires, notamment la ville de Mossoul, son grand bastion en Irak.

Le Monde avec AFP et Reuters

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