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Économie

Le conflit entre l'Irak et le Kurdistan pourrait faire monter le cours du pétrole

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Des troupes irakiennes près d'installations pétrolières dans la région de Kirkouk, le 16 octobre 2017-AFP/AHMAD AL-RUBAYE
Des troupes irakiennes près d'installations pétrolières dans la région de Kirkouk, le 16 octobre 2017-AFP/AHMAD AL-RUBAYE

Alors que le conflit s'intensifie entre le gouvernement irakien et les indépendantistes kurdes d'Irak, les marchés surveillaient mardi avec inquiétude la situation qui menace de réduire l'offre mondiale de pétrole et de faire grimper les prix.

Les investisseurs craignent en effet que les exportations du Kurdistan irakien soient affectées par le conflit.

Selon les analystes de Goldman Sachs, la production kurde, en incluant les champs de la région de Kirkouk que se disputent les deux camps, a été d'environ 750.000 barils par jour en 2017, et les exportations qui passent par un oléoduc jusqu'en Turquie ont atteint 570.000 barils par jour cette année.

Alors que le gouvernement irakien affirme mardi s'être emparé de deux grands champs pétroliers de Kirkouk, les prix montaient légèrement après avoir déjà gagné du terrain lundi. Mardi, à 10H45 GMT, le Brent de la mer du Nord, qui fait référence en Europe, s'échangeait à 58,09 dollars le baril pour livraison en décembre, en hausse de 27 cents.

L'arrêt du pompage de ces deux champs lundi par des techniciens kurdes avait fait grimper les prix.

"Vu que le gouvernement irakien a repris le contrôle qu'il avait en 2014, la production devrait reprendre, et la perturbation de l'offre ne devrait pas durer", a toutefois estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Les deux champs étaient tombés sous le contrôle de la région autonome du Kurdistan en 2014, alors que l'Irak était déstabilisé par l'offensive du groupe jihadiste État islamique (EI).

"Selon nos calculs, les deux parties ont intérêt à maintenir le flux du pétrole, car avec des coûts de production bas, le revenu par baril est élevé", ont estimé les analystes de Goldman Sachs.

Pourtant, les prix continuaient de monter, prouvant la prudence des marchés.

"Si les tensions s'intensifient encore entre autorités kurdes et gouvernement central, cela pourrait mener à la fermeture de l'oléoduc kurde qui conduit plus de 500.000 barils de brut sur le marché international à travers la Turquie", a prévenu Tamas Varga, analyste chez PVM, qui juge qu'il y a "un risque réel de déficit de l'offre".

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