
MUNICIPALES - A deux semaines du scrutin, le casting est complet. Hormis dans 64 villages, on sait dans toutes les communes de France qui briguera la mairie les 23 et 30 mars prochains. Alors bien sûr, l'enjeu n'est pas le même dans les 36.000 et quelques municipalités et les projecteurs ne vont évidemment se braquer que sur une poignée d'entre elles.
Le HuffPost a décidé d'en isoler une trentaine et de regarder plus en détail le scenario qui pourrait s'y écrire. Les raisons sont diverses: c'est parfois l'identité du maire qui attire les regards tandis que d'autres élections seront suivies pour le nom et la qualité des postulants sur la ligne de départ.
L'avenir de plusieurs ténors nationaux va ainsi se jouer dans les urnes. Les scores d'Alain Juppé à Bordeaux ou de Martine Aubry à Lille seront scrutés, comme une cote de popularité grandeur nature et constitueront d'hypothétiques indices sur la place qu'ils seront amener à occuper dans les semaines et mois à venir. A Pau, il en va carrément de la survie politique de François Bayrou, lui qui aimerait enfin mettre un coup d'arrêt à sa longue série de défaites électorales.
Dans cette carte, sont également pointées des villes dites à bascule qui ont été ciblées tantôt par la gauche, tantôt par droite pour venir remplir une escarcelle que chaque parti espère la plus garnie possible. Le Parti socialiste a ainsi fait de Marseille un objectif prioritaire, un lot de consolation idéal pour atténuer la déception d'une défaite nationale annoncée. Quant à l'UMP qui avait très tôt rêvé de conquérir Paris, elle va sans doute devoir revoir ses ambitions à la baisse et cibler des métropoles moins grandes. Mais même Toulouse, Strasbourg et Reims ne s'offriront pas aussi facilement que cela.
Il y a enfin les espoirs du Front national. S'il a présenté un total record de 590 listes, le parti de Marine Le Pen ne convoite sérieusement qu'un tout petit nombre de villes. Mais ravir ne serait-ce que Hénin-Beaumont, Carpentras ou Fréjus serait déjà une très belle performance et la promesse d'un laboratoire pour les années à venir. Mais aussi un immense défi pour le mouvement frontiste qui sera confronté à l'épreuve du pouvoir qui lui a rarement réussi.
La couleur politique du sortant est la suivante: rose (PS), bleu foncé (UMP), bleu clair (UDI), rouge (PCF), vert (EELV). Quant aux lignes 20 et 21, elles symbolisent les frontières.