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Sapin: la "majeure partie" des baisses de charges en 2015

INTERVIEW - Le ministre du Travail, Michel Sapin, assure que les 10 milliards d'allégements de cotisations promis par le gouvernement auront lieu principalement l'an prochain. Et il critique la position de Pierre Gattaz. Extraits.

Marie Nicot et Nicolas Prissette , Mis à jour le
Le ministre du Travail, Michel Sapin, répond au JDD.
Le ministre du Travail, Michel Sapin, répond au JDD. © Reuters

Le pacte de responsabilité a connu une avancée décisive cette semaine, avec un texte approuvé par le patronat et trois syndicats. Combien d'emplois au minimum pouvez-vous espérer?
L'objectif est d'accélérer le mouvement de croissance et de baisse du chômage que nous constatons. Il est indispensable, pour que ce chômage recule durablement, que l'économie crée plus d'emplois que les 120.000 nouvelles arrivées chaque année sur le marché du travail. Le gouvernement n'est jamais tombé dans l'illusion publicitaire d'un chiffre national. Ce n'est pas nous qui avons affiché à notre boutonnière le chiffre d'un million d'emplois [le slogan du Medef]. Le bon niveau d'évaluation sera celui des branches, retenu au terme de la discussion entre les partenaires sociaux.

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Le président du Medef, Pierre Gattaz, dit avoir fait sa part du travail. Mais il attend toujours vos mesures pour baisser les charges…
Je conseille à chacun de se fixer un objectif et de n'en plus varier au gré des circonstances! Il fallait d'abord qu'il négocie, jusqu'au bout, et de manière claire et nette. Le gouvernement a souhaité saisir les partenaires sociaux, je salue leur capacité à prendre leurs responsabilités. Sans accord sur les contreparties, nous ne pourrions pas fixer la baisse du coût du travail et de la fiscalité des entreprises. Les décisions sont proches.

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Il y a débat sur la répartition des 10 milliards. La baisse des charges doit-elle favoriser l'embauche de bas salaires ou aller au-delà?
Moi, je ne suis pas là pour partager un gâteau en fonction des intérêts pas toujours convergents au sein du patronat! Le seul enjeu, c'est plus de croissance et plus d'emplois, et l'emploi passe évidemment par la compétitivité. En faisant diminuer le coût du travail sur les plus bas salaires, nous irons dans le sens d'un maximum de création d'emplois. Mais c'est bien sûr l'ensemble des entreprises dont, d'une manière ou d'une autre, il faut soutenir la compétitivité.

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Quelle part des 10 milliards peut-elle être mise en œuvre dès l'an prochain?
La majeure partie. Il faut marquer les esprits, que ce soit très significatif dès 2015. Le calendrier sera clairement défini pour ne pas créer d'incertitude. Il tiendra compte des rendez-vous de suivi avec les partenaires sociaux, et des économies dans les dépenses publiques qui financeront le pacte.

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Source: JDD papier

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