Le mercredi 18 octobre 2017, le jury du concours Wildlife Photographer of the Year 2017 organisé par le Natural History Museum de Londres, a rendu son verdict. Le prestigieux concours de photographies de nature a tenu a lancé un message clair dans un monde où le braconnage est omniprésent. Le grand gagnant (prix du photographe de nature 2017 et prix du photojournaliste de nature) est M. Brent Stirton pour son cliché nommé "Mémorial pour une espèce".
Il est tombé à genoux et a été achevé d'une balle dans la tête
Sur la photo, on découvre un rhinocéros noir allongé et ensanglanté : sa corne a visiblement été retirée à l'aide d'un outil particulièrement tranchant. Les braconniers ne se sont d'ailleurs pas contenté de prendre le morceau de kératine. La chair à vif laisse supposer qu'ils ont coupé bien plus que cela. Le photographe a immortalisé cette scène dans le parc sud-africain d'Hluhluwe Imfolozi. "Les braconniers lui ont tendu une embuscade à un point d'eau et l'ont abattu à l'aide d'un fusil muni d'un silencieux. L'autopsie a révélé que la balle a causé d'importants dégâts internes sans toutefois entraîner la mort. Le rhinocéros a couru sur une courte distance, est tombé à genoux puis a été achevé d'un tir dans la tête à bout portant", explique Brent Stirton.
Des animaux tués pour les pseudo vertus thérapeutiques de leur corne
Ces animaux sont massacrés pour leur corne transformée en poudre, très prisée de la médecine traditionnelle chinoise, même si ses vertus thérapeutiques n'ont pas été prouvées scientifiquement. Selon TRAFFIC, ces dix dernières années, plus de 7100 rhinocéros ont été tués pour leurs cornes. Entre 2010 et juin 2017, au moins 2.149 cornes, d'un poids total de 5 tonnes ont été saisies par les autorités du monde entier. Mais ce n'est qu'une petite fraction des 37 tonnes de cornes retirées sur les 6.661 rhinocéros qui ont été tués par des braconniers sur le continent Africain entre 2010 et 2016. Celles qui n'ont pas pu être récupérées ont sans doute intégré le marché noir. Les rhinocéros noirs sont, pour leur part, en danger critique d'extinction. Aujourd'hui, on en compte plus que 49.000.