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Corruption : feriez-vous un bon membre du CIO ?

Dans un document envoyé à ses membres, le Comité international olympique rappelle les règles éthiques à respecter en prenant quelques exemples a priori simples. A priori.

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Publié le 22 octobre 2017 à 08h00, modifié le 22 octobre 2017 à 13h08

Temps de Lecture 2 min.

Lamine Diack et Thomas Bach, ici en août 2015, trois mois avant la suspension du Sénégalais comme membre honoraire du CIO pour des soupçons de corruption.

Les membres du Comité international olympique ont récemment reçu un document fort utile : un rappel des règles éthiques à respecter dans le cadre de leur fonction, qui ne semblaient pas claires pour tout le monde. Plusieurs membres du CIO font actuellement l’objet d’enquêtes pour corruption, et le parquet national financier (PNF), en France, soupçonne des malversations dans l’attribution des Jeux olympiques de 2016 (à Rio de Janeiro) et de 2020 (à Tokyo).

Dans ce document, révélé par le site spécialisé Inside the Games, les règles, bien plus détaillées que l’actuel code éthique du CIO, s’étalent sur vingt-sept pages, à signer par les membres du CIO d’ici à la prochaine réunion de l’instance, le 5 novembre.

Carlos Nuzman, ex-président du Comité olympique du Brésil (COB), est inculpé de corruption pour avoir directement sollicité d’un homme d’affaires le versement de pots-de-vin pour s’assurer des voix pour l’élection de Rio. L’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme Lamine Diack et son fils Papa Massata Diack sont aussi mis en accusation par la justice brésilienne. L’attribution présumée délictueuse des JO de Rio a aussi touché le Namibien Frankie Fredericks, absent de la dernière session du CIO, à Lima, le mois dernier, à la suite de révélations du Monde sur un versement d’argent de Papa Massata Diack sur un compte offshore lui appartenant.

A Lima, quatre membres de l’institution impliqués plus ou moins directement dans diverses affaires de corruption étaient absents : outre Fredericks, il s’agissait du cheikh Ahmad Al-Fahad Al-Sabah (Koweït), de l’Irlandais Patrick Hickey, et du Sud-Coréen Lee Kun-hee — ce dernier n’assiste plus aux sessions du CIO depuis plusieurs années.

Des cadeaux « acceptables »

Les règles pour l’attribution des Jeux olympiques sont au cœur de ce nouveau code éthique, mis au point par Youssoupha Ndiaye, le prédécesseur de Ban Ki-moon à la tête de la commission éthique du CIO.

« Compte tenu de l’importance de l’enjeu du processus de candidature et du risque d’une perception de corruption par la société civile, les membres du CIO ne peuvent accepter le moindre cadeau, quelle que soit sa valeur, de la part d’une ville candidate, de son comité national olympique ou de toute autre personne ou entité agissant pour le compte de la candidature. De même, aucune invitation (réception, évènement sportif, etc.), aucun avantage ou promesse d’un avantage ne peut être acceptée par les membres du CIO », peut-on lire dans le document.

Par la suite, on apprend que les cadeaux malgré tout acceptables sont les objets d’artisanat local, spécialités culinaires, « vins peu chers », les livres ou photos.

Mais le membre du CIO peut parfois avoir des difficultés à saisir la différence entre « tentative de corruption » et « marque de sympathie ». Le document expose donc trois situations dérangeantes, qui vous permettront de savoir si vous pouvez être un membre du CIO dans cette nouvelle ère sans corruption. Ce test figure mot pour mot dans les règles transmises aux cent membres actifs du CIO.

D’autres scénarios, rapporte Inside the Games, présentent une situation dans laquelle « votre entreprise fabrique des équipements pour un sport candidat à l’inscription au programme olympique » ou lorsque « vous êtes amis ou entretenez des relations professionnelles avec une personne candidate à l’entrée au CIO ».

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Mais cet échantillon, sorte de guide illustré de la corruption en milieu olympique, suffit à comprendre qu’en la matière le CIO a pris conscience que certains de ses membres partaient de très, très loin. Malheureusement, Lamine Diack, qui a dû démissionner en 2015 à la suite de sa mise en examen en France, n’a pas été destinataire du courrier.

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