La nouvelle génération à l'assaut du PS
Officiellement, personne n'est candidat à la tête du Parti socialiste. Mais certains y pensent comme Luc Carvounas, Olivier Faure ou, plus inattendu, Carole Delga.
Si La France insoumise, La République en marche et Les Républicains vont changer leurs structures ou leur direction entre novembre et décembre, les socialistes , encore groggy, se réveillent peu à peu. La date exacte de leur congrès – fin février ou début mars – n'est toujours pas connue. Personne encore ne vise officiellement le poste de premier secrétaire mais certains font davantage qu'y penser, à l'instar des députés Stéphane Le Foll, Olivier Faure et Luc Carvounas. Les hypothèses Matthias Fekl et Najat Vallaud-Belkacem s'éloignent. Dans ce brouillard, un autre nom émerge, plus inattendu, celui de Carole Delga.
L'Occitanie : nouvelle place forte du PS
Fin septembre, la présidente de la Région Occitanie a pu discuter avec François Hollande à Carcassonne, elle a aussi vu Lionel Jospin et doit rencontrer Bernard Cazeneuve. "Elle ne s'interdit rien. Elle réfléchit à comment peser sur les choix futurs du PS", assure-t-on dans son entourage.
Longtemps, le Nord et les Bouches-du-Rhône ont été les places fortes du PS. Désormais, l'Occitanie a pris le relais. La Région est socialiste et le PS compte 11 départements sur 13. "Carole est une socialiste de territoire, une rassembleuse, elle a énormément d'énergie. Elle passe du temps à voir les élus", note le président du Gers, Philippe Martin.
"Ils n'ont pas tranché mais je pense qu'à l'arrivée ce sera Faure
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Comme Olivier Faure, Carole Delga participe régulièrement aux déjeuners de la nouvelle génération du PS où l'on retrouve une quinzaine de convives dont la maire de Nantes, Johanna Rolland, celle de Rennes, Nathalie Appéré ou les ex-ministres Najat Vallaud-Belkacem et Matthias Fekl. "On voit que Carole Delga marque le terrain. Si Olivier parle, elle parle", remarque un des participants, ajoutant que dans l'optique du congrès, "ce serait mieux de s'entendre". "Ils n'ont pas tranché mais je pense qu'à l'arrivée ce sera Faure. Il essaiera d'avoir les hollandais derrière lui", estime François Lamy.
Les proches de Hollande se positionnent
Les hollandais, justement. A l'Elysée, on est persuadé que François Hollande pousse Bernard Cazeneuve à y aller. Car l'ancien président s'intéresse à l'avenir du PS. Beaucoup. Son fidèle lieutenant Stéphane Le Foll aussi. Candidat? "Pourquoi pas?", a-t-il déclaré au Parisien début septembre. "Si le parti continue à se morfondre, il prendra ses responsabilités", glisse un de ses proches. Fin novembre, Le Foll tiendra une réunion publique à Paris.
Lire aussi : Le prochain congrès du PS aura lieu à Paris
Un autre hollandais, le sénateur Rachid Temal, actuellement coordinateur du PS, plaide pour une direction plurielle. "Il peut y avoir trois ou quatre personnes qui auront à diriger le parti", appuie-t-il. On imagine aisément qu'il n'exclut pas d'en être.
Des outsiders à la gauche du Parti socialiste
Davantage en rupture avec le précédent quinquennat, Luc Carvounas fourbit ses armes. Il peut espérer avoir l'appui des proches de Hamon restés au PS. Pour l'heure, il se montre prudent : "Je suis candidat à participer à la refondation de mon parti. Est-ce que cela passe par une candidature au poste de premier secrétaire ou par ma participation à une direction collective? A ce stade, là n'est pas la question."
Ancien candidat au poste en 2012, l'eurodéputé Emmanuel Maurel semble assez déterminé. "Assez logiquement, j'y pense", confie cette figure de l'aile gauche du PS. Il prône un "socialisme anti-libéral et républicain" et souhaite l'union de la gauche : "Le PS doit prendre un autre chemin, et sur ce chemin il se retrouvera avec La France insoumise."
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