EN FAMILLE - Alors que Manuel Valls est un fervent partisan du maintien de la Catalogne, région dont il est originaire, au sein de l'Espagne, sa soeur Giovanna n'est pas vraiment sur la même longueur d'ondes. Et lui a sèchement fait savoir sur Twitter.
C'est la traditionnelle dispute dominicale en famille, mais sur les réseaux sociaux, et non autour d'un bon repas. Depuis le début de la crise en Catalogne, où la tension entre les indépendantistes et le gouvernement ne cesse de monter, Manuel Valls, originaire lui-même de Barcelone, s'est positionné à de multiples reprises sur le sujet et n'a cessé de rappeler son attachement à une Espagne unitaire.
Dans ses derniers tweets, rédigés en français, en espagnol et en catalan, l'ancien Premier ministre a apporté son soutien "à la réponse de l'Etat démocratique espagnol", pour "le respect de la Constitution" et "l'unité de l'Espagne", faisant référence au recours du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy à l'article 155 de la Constitution. "Démanteler des Etats nations est une idée extrêmement dangereuse. Quand on joue avec nos frontières et avec l'histoire, tout est possible", a-t-il également estimé ce lundi sur France 2.
Nous devons soutenir la réponse de l'Etat démocratique espagnol.Hem de apoyar la resposta de l'Estat democràtic de #Espanya — Manuel Valls (@manuelvalls) 22 octobre 2017
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Clash avec sa soeur
Manuel Valls, qui a pris l'habitude, ces dernières semaines, des violents clashes à répétition avec son meilleur ennemi, Jean-Luc Mélenchon, ne s'attendait peut-être pas à la riposte cinglante de sa soeur, Giovanna Valls, sur Twitter. Et en catalan, s'il vous plait.
Per Deu prou! Per l'avi Magí! No es democràtic ni ho es la 155. Des de quan s'ha vist una cosa tant bèstia com la cesar les llibertats. — Giovanna Valls (@GiovannaValls) 22 octobre 2017
"Pour l'amour de Dieu, pour grand-père Magi", a lancé Giovanna, qui vit toujours à Barcelone, en référence à leur grand-père, qui était rédacteur en chef d'un journal catholique et conservateur de Catalogne et bien connu des milieux intellectuels de l'époque. "Ce n'est pas démocratique, et l'article 155 non plus. Depuis quand a-t-on vu un truc aussi brutal pour réprimer les libertés ?"
L'histoire ne dit pas si frère et soeur se sont passés un coup de fil pour terminer le débat en privé. Mais Giovanna Valls, très engagée elle aussi dans les derniers rebondissements de la crise catalane, continue, sur son compte Twitter, à apporter son soutien actif à Josep Lluis Trapero, chef de la police catalane mis en examen pour "sédition" le 4 octobre dernier.