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Le patron du Bayern, un as de l'évasion fiscale

Le procès pour fraude fiscale du président du Bayern Munich, Uli Hoeness, s'est ouvert lundi. L'Allemand a admis plus de 18 millions d'euros d'« évasion fiscale » et encourt jusqu'à dix ans de prison.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 mars 2014 à 11h19, modifié le 10 mars 2014 à 15h07

Temps de Lecture 2 min.

Uli Hoeness, le 24 novembre 2012 à Munich.

Le procès pour fraude fiscale contre Uli Hoeness, patron tout-puissant du Bayern Munich, s'est ouvert lundi 10 mars dans la capitale bavaroise.

Uli Hoeness est accusé de ne pas avoir déclaré d'importants revenus réalisés grâce à des transactions boursières dans les années 2000, par le biais d'un compte en Suisse.

Selon des documents fournis lundi par sa défense, Uli Hoeness aurait fraudé le fisc d'au moins 18,5 millions d'euros. Selon ces relevés bancaires, le montant de la fraude fiscale imputable au dirigeant du Bayern serait « largement plus de 15 millions d'euros » supérieure à celle retenu par le parquet.

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Dans l'acte de renvoi, le parquet de Munich n'évoquait que 3,5 millions d'euros d'impôts non-payés par le dirigeant du Bayern, qui avait omis de déclarer 33,5 millions d'euros de gain financiers réalisés à partir d'un compte en Suisse dont il avait caché l'existence aux services fiscaux allemands.

HOENESS : « J'AI FAIT DE L'ÉVASION FISCALE »

« J'ai fait de l'évasion fiscale , a reconnu Uli Hoeness dès l'ouverture de l'audience.  « Je regrette profondément mon comportement délictueux », a ajouté ce patron de club aussi connu en Allemagne que ses joueurs, assurant vouloir entièrement tirer au clair « ce chapitre affligeant » de sa vie.

Le président du club le plus titré d'Allemagne avait entamé en janvier 2013 une procédure d'autodénonciation, jugée invalide par le parquet de Munich. Celui-ci estime qu'Uli Hoeness n'a agi de la sorte que parce qu'il craignait d'être prochainement dénoncé par la presse, qui avait commencé à s'intéresser au compte en Suisse d'un important responsable du football allemand, non identifié à ce jour.

Si le tribunal considère son autodénonciation comme recevable, le prévenu s'en tirera avec une amende, mais si elle est jugée trop tardive, il encourt jusqu'à dix ans de prison. Le procès doit durer quatre jours, au cours desquels Hoeness a l'obligation de comparaître.

AUTORITÉ MORALE EN ALLEMAGNE

En général, lorsque le manque à gagner fiscal dépasse le million d'euros, les tribunaux allemands prononcent des peines de prison ferme. Un risque d'autant plus réel pour Hoeness que le juge qui présidera son procès a une réputation de magistrat impitoyable.

Avant le scandale, Uli Hoeness, 62 ans, père de deux enfants faisait figure d'autorité morale en Allemagne, menant une vie simple en apparence, au côté de sa femme, avec qui il est marié depuis quarante ans. Il était aussi un invité régulier à la télévision allemande, apprécié pour ses positions tranchées, politiquement proche des conservateurs de la chancelière Angela Merkel.

Uli Hoeness a réussi à conserver son poste à la tête du Bayern dans l'attente de ce procès grâce à l'appui des puissants actionnaires du club : Adidas, Audi et Deutsche Telekom.

Le Monde avec AFP

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