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L'écriture inclusive se fait petit à petit sa place dans le monde, y compris informatique. Comme le note Le Figaro, le logiciel Word, outil de traitement de texte de la suite Office de Microsoft, a été adapté afin de répondre aux évolutions sociétales. Depuis sa dernière mise à jour, le logiciel intègre, dans ses différents paramètres de grammaire, une option « langage inclusif ». Sur son site, Microsoft explique que cette nouvelle fonctionnalité permet de « cibler le langage genré qui serait à même d'exclure, de rejeter ou de stéréotyper ». Et d'indiquer ainsi que le terme « policiers » (« policemen » en anglais) sera désormais corrigé en « officiers de police » (« police officers »).
L'écriture inclusive, qui consiste à utiliser une graphie non sexiste, suscite un débat depuis maintenant plusieurs semaines en France, et n'est plus l'apanage des mouvements féministes. Un manuel scolaire avait d'ailleurs attiré l'attention récemment, pour avoir appliqué les recommandations du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes datant de 2015. Celles-ci indiquaient que l'écriture inclusive, par sa neutralité (« ami.e.s », « commerçant.e.s », etc.), pourrait permettre une plus grande égalité. Le logiciel Word, note Le Figaro, ne propose pas de reprendre la graphie « à points », mais de remplacer, sur proposition, un terme par un autre, moins genré.
Pas de « nègre » ni d'« aveugle »
Des suggestions qui ne se limitent d'ailleurs pas au genre, masculin ou féminin, mais également aux minorités, afin d'éviter toute discrimination. Sur Twitter, le magazine Canard PC Hardware note ainsi que « Microsoft […] invite à ne plus écrire indien d'Amérique (racialement sensible) ».
Sur le réseau social, plusieurs captures d'écran des suggestions nouvellement proposées par le logiciel Word circulent, relayées entre autres par l'écrivain Clément Bénech. Le Figaro indique avoir réussi à retrouver la personne à l'origine de ces captures d'écran. « Je me suis aperçu de cette modification alors que j'effectuais un résumé de L'Éducation sentimentale. Flaubert évoque deux statues nègres et le correcteur a souligné le mot », explique l'individu. De la même façon, le correcteur automatique propose de remplacer le terme « aveugle » par « personne à déficience visuelle ».
Microsoft vous invite à ne plus écrire "indien d'Amérique" (racialement sensible), "handicapé" (offensant) ni "épouse" (discriminatoire). pic.twitter.com/953TU5glMJ
— Canard PC Hardware (@CPCHardware) October 27, 2017
En suggérant l'utilisation d'un nouveau langage plutôt que d'avoir recours à la graphie du point tant décriée sur les réseaux sociaux, Microsoft suit les indications de l'Académie française qui, dans un communiqué cette semaine, alertait contre le « péril mortel » du recours au point médian, élément « de complexité » qui aboutirait à l'avènement d'une « langue désunie, disparate dans son expression ».
Lire aussi Notre entretien avec les promoteurs de l'écriture inclusive, Raphaël Haddad et Éliane Viennot
J'écris une épouse
Le correcteur automatique me demande « d’éviter ce mot discriminatoire » et de le remplace par
un (e) conjoint(e) /partenaire,
Avant de nous "bassiner" avec ce genre de propos, commençons par utiliser les mots dans leur vrai sens, et n'ayons pas peur, malgré tout d'utiliser les mots qui sont parait-il interdits de prononcer, appelons un chat un chat, un voleur, un voleur et j'en passe, etc.
Microsoft n'est plus acceptable !