Un sondage Ifop pour Marianne montre que les Français, à une écrasante majorité, pensent que la suppression de l'ISF bénéficie aux plus riches et pas du tout aux entreprises et aux défavorisés.
L'étiquette de « président des riches » qui colle aux basques d'Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat n'est pas près de s'envoler. Son adhérence sort même renforcée de la séquence budgétaire et de la réforme fiscale qui a vu, notamment, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Car le moins que l'on puisse écrire est que les efforts d'explication et de pédagogie, déployés par le gouvernement et surtout par le chef de l'Etat lui-même, n'ont pas convaincu. Les beaux discours annonçant le retour de l'investissement des plus riches dans l'économie réelle ont été vains. La fameuse théorie du ruissellement selon laquelle les largesses fiscales accordées aux plus favorisés bénéficient in fine à l'ensemble de la population, et notamment aux plus pauvres, est tout aussi battue en brèche. Les Français n'y croient pas et, selon un sondage de l'Ifop pour Marianne, ils le disent sans la moindre ambiguïté et dans des proportions qui peuvent paraître parfois surprenantes.