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États-Unis

A la recherche d'indices, le cerveau du tueur de masse de Las Vegas sera disséqué

Des véhicules de police devant l'hôtel Mandala Bay, à Las Vegas.

Des véhicules de police devant l'hôtel Mandala Bay, à Las Vegas. - MARK RALSTON / AFP

Stephen Paddock était-il atteint d'une maladie neurologique? C'est l'hypothèse que les scientifiques vont explorer en pratiquant cet examen.

Les motifs qui ont poussé Stephen Paddock a tué 58 personnes du haut d'une suite du Mandalay Bay, le 1er octobre 2017, ne sont toujours pas clairs. Pendant que les enquêteurs cherchent dans le parcours du meurtrier les raisons qui ont pu pousser ce riche comptable à cette extrémité, le chef du département de neuropathologie au Centre médical de l'université de Standford veut explorer le cerveau du criminel, rapporte le New York Times.

Le but du Dr Hannes Vogel est de vérifier si une cause médicale est susceptible d'expliquer au moins en partie un massacre que rien ne laissait prévoir. "L'ampleur de cette tragédie est si grande que beaucoup de personnes se demandent comment cela a pu arriver", plaide-t-il.

"Pas si simple", oppose un confrère au docteur chargé de l'autopsie

Mais est-il si simple d'établir un lien via l'examen des méninges du tueur, un lien avec la tuerie de masse qu'il a perpétré? Pour le Dr Jan E. Leestma, légiste spécialisé dans l'autopsie du cerveau qui a déjà croisé le fer avec le Dr Vogel en lui opposant pour un autre cas une expertise contradictoire, cela ne va pas de soi. "La corrélation entre ce qui est structurellement découvert et un comportement est très difficile" à établir, explique-t-il au quotidien américain.

Le cerveau de Paddock conservé dans du formol arrivera au laboratoire dans le courant de la semaine prochaine. Il sera livré avec les tissus le recouvrant et la moelle épinière. Pour garantir une certaine impartialité de l'examen et par souci de prudence, le Dr Vogel a précisé qu'il ne pratiquerait pas seul l'examen. Une opération dont le coût s'élève à 500 dollars.

David Namias