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Donald Trump doit-il s'inquiéter après les premières inculpations dans l'affaire russe?

Le procureur spécial enquêtant sur une ingérence russe présumée dans la présidentielle américaine a mis en accusation plusieurs membres de l'équipe de campagne de Donald Trump. Le président américain doit-il s'inquiéter?

Michaël Bloch , Mis à jour le
Le président américain Donald Trump.
Le président américain Donald Trump. © Reuters

C'est le cadeau d'anniversaire qu'il aurait préféré ne pas recevoir. A quelques jours du 8 novembre, date à laquelle Donald Trump a été élu président des Etats-Unis, le procureur Mueller a mis en accusation lundi trois membres de son équipe de campagne, dont son ancien directeur Paul Manafort. Le président des Etats-Unis doit-il s'inquiéter après l'annonce de ces arrestations? Le JDD fait le point sur cette affaire russe dont l'ombre plane maintenant sur la présidence de Donald Trump depuis plusieurs mois. 

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Qu'ont découvert les enquêteurs?

C'est un très gros poisson qu'a ferré le procureur spécial Mueller en la personne de Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump. Lui et son associé Richard Gates ont été inculpés lundi de douze chefs d'accusation dont complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non-déclaration de comptes détenus à l'étranger. L'acte d'inculpation de 31 pages ne suggère toutefois pas de collusion entre l'équipe du candidat républicain et les autorités russes. Mais ce n'est pas le plus important pour le moment pour Robert Mueller.

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Les autorités judiciaires américaines ont également révélé lundi une autre information très embarrassante pour Donald Trump. Un de ses anciens conseillers subalternes George Papadopoulos a plaidé coupable d'avoir menti aux enquêteurs de la police fédérale (FBI). Cet homme chargé des questions de politique étrangère au sein de l'équipe de campagne a tenté de cacher ses contacts approfondis avec des intermédiaires russes auprès desquels il avait appris que Moscou détenait "de quoi salir" Hillary Clinton, sous la forme de milliers d'emails.

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Les inculpés pourraient coopérer avec la justice, une inquiétude pour Trump

En inculpant Paul Manafort et Richard Gate pour des faits pouvant aller jusqu'à 25 ans de prison, le procureur Mueller a maintenant un moyen de pression sur ces deux hommes. Comme cela se fait souvent dans les procédures pénales américaines, Robert Mueller pourrait monnayer une réduction de peine contre des informations sur une éventuelle collusion entre la campagne Trump et la Russie. Selon le Washington Post , les proches de Donald Trump s'inquiétaient de la possibilité que Manafort ou Gates puissent partager des informations à propos de leurs anciens collègues. Ils étaient particulièrement préoccupés par le fait que Richard Gates puisse être amenés à coopérer en raison d'une situation financière plus compliquée que celle de Paul Manafort.

Le cas de George Papadopoulos est légèrement différent puisqu'il avait déjà accepté de coopérer avec la justice. Il est toutefois fortement possible que l'équipe du procureur lui ait demandé de porter un micro ces derniers mois pour enregistrer ses conversations avec des membres du staff de Donald Trump. Une hypothèse qui n'inquiétait pas l'ancien conseiller de Donald Trump, Michael Caputo : "Ce gars était le porteur de café. Si jamais il portait un micro, tout ce qu'on saurait c'est s'il préfère un Machiatto ou un café américain traditionnel", a-t-il déclaré sur CNN. Donald Trump a lui aussi tenté mardi de minimiser son rôle dans la campagne : "Peu de personnes connaissaient le jeune volontaire avec un rôle peu important qui s'appelait George et qui a déjà prouvé qu'il était un menteur." Dans une interview au Washington Post le 21 mars 2016, Donald Trump avait pourtant expliqué que George Papadopoulos était un gars "excellent".

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Comment la Maison-Blanche tente de se rassurer

Malgré toutes ces mauvaises nouvelles depuis lundi, la Maison-Blanche tente de se rassurer en rappelant que rien dans l'acte d'accusation contre Paul Manafort n'évoque une éventuelle collusion avec la Russie. Ce qui est exact. Les inculpations n'ont "rien à voir avec le président et rien à voir avec la campagne", a affirmé lundi Sarah Huckabee-Sanders, porte-parole de la Maison Blanche. Donald Trump a lui tweeté : "Les Fake News font des heures supplémentaires. Comme l'a dit l'avocat de Paul Manafort, il n'y a pas eu de "collusion" et les événements mentionnés ont eu lieu bien avant son arrivée dans la campagne". L'enquête de Robert Mueller ne fait pourtant que commencer.

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