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Avec le Brexit, la City pourrait perdre jusqu'à 75.000 emplois

C'est la conclusion d'un rapport de la Banque d'Angleterre, qui craint les conséquences d'un « Brexit dur ».

Par Raphaël Bloch

Publié le 31 oct. 2017 à 12:31

Quasiment l'équivalent du stade de Wembley. La Banque d'Angleterre anticipe jusqu'à 75.000 suppressions d'emploi dans les services financiers au Royaume-Uni après le Brexit, selon  ce qui correspondrait presque aux capacités du mythique stade de Londres (90.000 places).

Si ce chiffre est la fourchette haute des estimations et pourrait varier en fonction des termes du divorce entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne, la Banque d'Angleterre anticipe au moins plusieurs dizaines de milliers de suppressions de postes, précise la chaîne britannique.

Ces chiffres rejoignent ceux déjà publiés en 2016 par le cabinet de consultants Oliver Wyman. A l'époque, le cabinet a expliqué que la City pourrait perdre jusqu'à 40.000 postes de banquiers d'affaires ainsi que 30.000 à 40.000 emplois dans des activités connexes, en cas d'absence d'accord entre Londres et Bruxelles.

Le scénario de « Brexit dur » pris très au sérieux

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En attendant la fin de ces négociations, qui doit intervenir au plus tard fin mars 2019, la Banque d'Angleterre prend très au sérieux le scénario noir d'un « Brexit dur », synonyme de la perte de 75.000 emplois, notamment au profit de Francfort et Paris.

Elle a ainsi demandé aux banques et autres institutions financières, telles que les hedge funds, de lui fournir des plans d'urgence, notamment dans l'hypothèse où les établissements britanniques perdraient leur passeport européen.

La Banque d'Angleterre envisage également la situation dans laquelle l'UE pourrait imposer d'autres réglementations « spécifiques » aux établissements britanniques, comme la relocalisation sur le continent de certaines activités qui fonctionnent avec l'euro.

Londres resterait quand même numéro un

Le rapport de la Banque d'Angleterre relève toutefois que, même en cas de « Brexit dur », Londres resterait de loin le plus grand centre financier d'Europe, avec plus d'un million d'emplois dans tout le Royaume-Uni. Dans ce contexte le pays devrait continuer d'afficher des excédents commerciaux avec le continent européen dans ce secteur, comme le rappelle la BBC.

La publication de ce rapport intervient alors que plusieurs banques ont déjà annoncé avoir revu à la baisse le nombre de leurs personnels déplacés de Londres vers le continent. JP Morgan a annoncé récemment qu'il ne déplacerait plus que 1.000 emplois sur les 4.000 annoncés, tandis que UBS a réduit ses suppressions de poste prévisionnelles par quatre.

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Raphaël Bloch

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