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Halloween: comment le Japon revisite le mythe de la sorcière

«Flying With», «Kiki la petite sorcière» et «Mary et la fleur de la sorcière», trois histoires de sorcières japonaises aux antipodes de la vision européenne. Studio Ghibli, Studio Ponoc, Pika éditions

La lanceuse de sort nippone est bien éloignée de sa cousine européenne: au lieu de faire peur ou de manger les enfants, Kiki la petite sorcière utilise ses pouvoirs pour aider les humains. Passage en revue de ces «mahoutsukai» qui ne font peur à personne.

Oubliez les vieilles femmes au nez crochu et à la peau verruqueuse. Au Japon, les sorcières sont des jeunes filles espiègles et prêtes à tout pour faire plaisir. Les premières apparitions de sorcière dans les mangas et dessins animés japonais remontent aux diffusions de Sally la petite sorcière (1962) et Caroline et le poudrier magique (1966) . Ces mahoutsukai (sorcière en japonais) ne possédaient pas encore leur propre folklore et se démarquaient seulement par leur usage de la magie.

Ce n'est qu'à partir de Kiki la petite sorcière (1989) que se constitue une mythologie nippone de la sorcière. Différence notable avec leurs cousines d'Occident? Elles ne mangent pas les petits enfants et ne font même pas peur. Kiki la petite sorcière est un chef-d'œuvre qui jouit encore d'une grande popularité au Japon. Le sixième film de Miyazaki a influencé plus d'une œuvre, et cette sélection de titres proposée par Le Figaro n'y fait pas exception. À savourer sans crainte en cette période d'Halloween...

Chihiro Ishizuka, éditions Nobi Nobi

● Le plus Ghibliesque: Flying Witch

Publié aux éditions Nobi-Nobi, ce manga est un digne héritier de Kiki la petite sorcière. À 15 ans et selon la coutume des sorcières, la jeune Makoto doit quitter le cocon familial et prendre son indépendance. Elle quitte Tokyo avec son chat noir, Chito, et part dans le nord-est du Japon où elle est hébergée chez ses cousins. Elle y découvre les petits plaisirs d'une vie plus proche de la nature. Mais le quotidien à la campagne ne s'annonce pas de tout repos: Makoto est une apprentie sorcière très étourdie qui a bien du mal à cacher sa nature. Une tranche de vie saupoudrée de fantastique, qui permet au lecteur de s'imprégner de l'atmosphère de la campagne japonaise. Un voyage des plus agréables. Le dessin animé est diffusé sur la plate-forme de streaming en ligne Crunchyroll

Flying Witch, éditions Nobi nobi, 6.95 € 

Miki Yoshikawa, éditions Delcourt

● Le plus “shonen”: Yamada et les sept sorcières

Ce manga complètement loufoque, joue avec les codes du shonen et particulièrement du “harem manga”: les aventures d'un héros entouré par un groupe de filles qui finissent par tomber amoureuses de lui. Dans ce manga, Ryu Yamada, lycéen médiocre qui collectionne les mauvaises notes, embrasse involontairement Urara Shiraishi, une des élèves les plus douées du lycée. À la suite du baiser, ils s'aperçoivent qu'ils ont échangé leurs corps. Ils découvrent alors que leur lycée possède de nombreux secrets... Un animé disponible sur la plate-forme de streaming en ligne Crunchyroll.

Yamada-kun & the 7 witches, éditions Delcourt, 6,99€

CLAMP, éditions Pika

● Le plus Magical Girl: Card Captor Sakura - Clear Card Arc

Si Creamy et Gigi ont dominé les années 1980, Sailor Moon le début des années 1990 c'est Sakura, la chasseuse de cartes qui a marqué la fin des années 1990 et le début des années 2000 avec sa diffusion à la télévision. Création du studio CLAMP, la jeune chasseuse de cartes revient aujourd'hui en manga. L'histoire reprend directement là où le manga s'était arrêté en 2000. Sakura rentre en classe de 5e, Shaolan (Lionel) est enfin son camarade de classe. Cependant, après un rêve étrange, elle se rend compte que toutes ses cartes sont devenues transparentes et inutilisables. Le studio CLAMP a construit sa notoriété sur la profondeur de ses personnages, ainsi que sur la qualité de leurs dessins. Avec Card Captor Sakura, elles ont réussi à rendre culte une histoire toute simple de prime abord et à marquer durablement tout une génération.

Card Captor Sakura - Clear Card Arc, éditions Pika, 6,95€

Icchokusen Mokon, éditions Akata

● Le plus n'importe quoi: Magical Girl Boy

Saki Uno est une jeune lycéenne, sa vie va changer lorsqu'un soir elle trouve devant chez elle un yakuza excentrique. Ce dernier lui apprend que sa mère était autrefois une magical girl et que c'est désormais à son tour de signer un contrat avec lui, pour protéger l'ordre et la justice! Pas emballé par l'idée d'affronter des monstres, Saki songe à refuser. Mais lorsque l'élu de son cœur est attaqué, elle n'a pas d'autre choix que d'embrasser son destin de «magical boy». Ce manga, parodie du genre, ne se contente pas d'introduire des ennemis loufoques et notamment des ours bodybuildés. Il offre au lecteur une proposition originale: lorsque la jeune Saki active ses pouvoirs magiques, elle se transforme en garçon digne de figurer dans le tournoi d'arts martiaux de Dragon Ball. Sur deux volumes, l'histoire tombe un peu à plat, mais les gags font mouche.

Magical Girl Boy, éditions Akata, 7,50€ 

Kentaro Sato, éditions Akata

● Le plus horrifique: Magical Girl of the End

Cette histoire est un cocktail inattendu et détonant. Véritable pied de nez au genre «Magical girls» qui a l'habitude de doter de pouvoirs magiques les jeunes filles pour faire le bien, cette antithèse sanguinolente est tout à fait dans l'esprit horrifique et amusé des adeptes d'Halloween.

Magical Girl of the End, éditions Akata, 6,95€

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