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France / Justice

France: le procès d’un octogénaire qui a aidé son épouse à mourir

C'est un dossier sensible qui arrive ce jeudi 2 novembre devant la Cour de cassation, celui concernant l'affaire Jean Mercier, du nom de cet homme de 89 ans qui avait placé dans la main de son épouse les cachets qu'elle lui réclamait pour se donner la mort. C'était en 2011. Depuis, Jean Mercier a été condamné en première instance puis relaxé en appel avant que le parquet ne se pourvoie donc en cassation.

Le Palais de justice de Paris où siège la Cour de cassation.
Le Palais de justice de Paris où siège la Cour de cassation. Carcharoth/Wikimedia
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C'est un homme qui préfère rester chez lui à Saint-Etienne alors que son sort se jouera à 400 kilomètres de là, à Paris devant les magistrats de la Cour de cassation.

Jean Mercier, 89 ans, le dit, il se sent fatigué, physiquement et moralement, par ce marathon judiciaire.

Un marathon qui a commencé en octobre 2015. Cela faisait 4 ans que Jean Mercier avait aidé sa femme Josanne à mourir en lui tendant les cachets qu'elle réclamait, elle qui était atteinte d'une ostéoporose qui la faisait grandement souffrir.

Jean Mercier avait alors été condamné à un an de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Une peine qui a été annulée en appel avant donc que le parquet ne conteste cette relaxe.

Les juges de la Cour de cassation en débattent donc ce jeudi, mais leur décision ne sera pas rendue avant un mois minimum. Qu'il soit reconnu coupable ou non, Jean Mercier se désintéresse aujourd'hui de son sort.

« Je n'attends rien du tout, a-t-il déclaré. Il n'y a qu'une chose qui compte pour moi : que les gens prennent conscience que c'est la moindre des choses de pouvoir mourir quand on en a envie. »

► (Re) lire : Un mineur euthanasié en Belgique, une première dans le pays

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