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Grande Bretagne : une effigie de Harvey Weinstein brûlée sur la place publique

De 11 mètres de haut, la sculpture représente le producteur en peignoir de bain avec une jeune femme blonde entourant son corps. BEN STANSALL/AFP

Après Donald Trump l'an dernier, c'est au tour du mannequin du magnat déchu du cinéma d'être embrasé, le 5 novembre prochain, lors de la traditionnelle nuit du feu de joie à Edenbridge, dans le sud de l'Angleterre.

À la vieille mode du Moyen-Age, Harvey Weinstein sera condamné par «contumace». Une effigie de 11 mètres de haut du magnat déchu du cinéma, l'Américain Harvey Weinstein, accusé de harcèlement sexuel et de viols, sera brûlée samedi 5 novembre lors de la nuit du feu de joie à Edenbridge, une petite commune du sud de l'Angleterre.

BEN STANSALL/AFP

» LIRE AUSSI: Notre dossier complet sur l'affaire Weinstein

Explications. En Angleterre, la nuit du «Bonfire» («feu de joie») marque chaque année l'échec d'une conspiration de catholiques, emmenés par Guy Fawkes, pour tuer le roi protestant Jacques 1er et faire exploser le parlement avec 36 barils de poudre, depuis le 5 novembre 1605. Elle est célébrée le 5 novembre ou le week-end qui suit, avec des feux de joie dans lesquels sont jetées des effigies de personnalités au côté de celle de Guy Fawkes.

Soutien-gorge dans une main, Oscar dans l'autre

La sculpture du producteur, un squelette d'acier rempli de journaux enduits d'un liquide inflammable, le représente en peignoir de bain, un Oscar dans une main, un soutien-gorge dans l'autre. Une jeune femme blonde entoure son corps et place devant ses parties les plus intimes une menaçante ardoise de clap proclamant: «Final Cut», scène#4 coupure finale, scène 4.

Donald Trump enflammé l'an dernier

L'an dernier, ce fut Donald Trump, trois jours avant son élection à la présidence des États-Unis. Avant Weinstein et le président américain, la Société des feux de joie d'Edenbridge, fondée en 1928, avait «distingué» l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter.

L'an dernier, ce fut Donald Trump, trois jours avant son élection. DANIEL LEAL-OLIVAS/AFP

Plus de 80 femmes, y compris des stars comme Gwyneth Paltrow ou Angelina Jolie, ont publiquement accusé le puissant producteur devenu paria de harcèlement sexuel ou viol depuis la parution d'enquêtes du New York Times et du New Yorker il y a près d'un mois. M. Weinstein nie toute relation sexuelle non consensuelle.

Le 30 octobre dernier, le magnat déchu du cinéma a été exclu du puissant syndicat des producteurs de Hollywood (PGA), en affirmant que le harcèlement sexuel ne serait plus toléré dans ses rangs.

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2 commentaires
  • Bob44

    le

    On commence par brûler les effigies, on finit par brûler les hommes. De grâce, que la société reprenne ses esprits...

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