En 2016, la perte des surfaces boisées de notre planète a atteint un niveau record de près de 30 millions d’hectares. En cause : les nombreux incendies qui ont sévi cette année-là, et la déforestation galopante. Un nouvelle aussi triste qu’inquiétante.

Une augmentation sans précédent du nombre de feux de forêt

Selon les estimations publiées par le Global Forest Watch, la perte de surfaces boisées a grimpé de 51 % sur la seule année 2016, ce qui représente environ 29,7 millions d’hectares. Un bond inquiétant qui s’explique par plusieurs facteurs : des feux de forêt en large hausse principalement causés par les changements climatiques et les courants chauds, et une activité humaine toujours plus destructrice qui décime les zones boisées de notre planète.

Les effets du courant chaud du Pacifique El Niño (le second le plus intense jamais répertorié) ont littéralement desséché les zones tropicales et ont aussi touché les forêts boréales et tempérées, ce qui a occasionné une forte hausse des incendies forestiers l’année dernière. Peut-être plus inquiétant encore : cette tendance semble se confirmer en 2017 avec les incendies monumentaux qui ont sévi en Amérique du Nord et en Europe.

La déforestation et l’activité minière aussi mises en cause

Outre les incendies et les changements climatiques, le GFW explique aussi cette perte sans précédent des surfaces boisées par l’activité humaine. Ainsi, la déforestation liée à l’agriculture, à l’abattage de bois et à l’activité minière ont aussi largement participé à l’augmentation de ce phénomène en 2016. Entre mauvaise gestion des sols, développement de cultures intensives empiétant de plus en plus sur les zones boisées de notre planète, le bilan s’avère désastreux.

Les incendies ont causé la perte de 3,7 millions d’hectares dans la seule région amazonienne au Brésil (soit plus du triple par rapport à 2015), et le Portugal a perdu près de 4 % de ses surfaces boisées, ce qui représente la plus grande proportion de forêts parties en fumée pour un pays appartenant à l’Union européenne. Ces catastrophes écologiques ayant évidemment un fort impact économique, avec des dégâts évalués à plusieurs milliards d’euros, et sanitaire, car elles libèrent d’énormes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

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