Archi : Rouen, un kaléidoscope sur l’eau

EN IMAGES. Inspirée par Claude Monet, la façade d’écailles de verre du siège de la métropole Rouen-Normandie joue avec les reflets du ciel.

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Au centre du bâtiment, une faille creuse le volume sur toute sa hauteur, offrant aux espaces intérieurs une ouverture sur le ciel.

Temps de lecture : 1 min

En bord de Seine, sur la rive gauche de la ville, le tout nouveau siège de la métropole Rouen-Normandie entend marier au mieux patrimoine et modernité. «  Le profil dynamique de cette icône architecturale contraste avec les horizontales du site portuaire, tandis que ses obliques répondent aux ­silhouettes des grues, aux étraves des navires en mouvement  », commente Jacques Ferrier, son maître d’œuvre, qui a reçu l’American Architecture Prize 2017 pour ce projet. Le volume facetté et transparent varie selon la lumière du ciel normand. Sa façade d’écailles de verre coloré qui irise les rayons du soleil offre un festival de touches de couleur reflétant le fleuve.

Inspiré des tableaux du portail de la cathédrale de Rouen peints par Claude ­Monet, ce kaléidoscope poétique masque une prouesse technique. Alors que la double peau fait office de bouclier thermique des façades, le toit bardé de panneaux photovoltaïques assure l’autonomie énergétique du bâtiment. Le secret  ? Des panneaux solaires high-tech, récemment fabriqués en Europe, ayant un rendement élevé et autorisant plusieurs nuances de couleur. Entièrement traversé par la lumière, le bâtiment se métamorphose au gré des heures, semblant flotter sur le quai de la capitale ­normande.

  • Au centre du bâtiment, une faille creuse le volume sur toute sa hauteur, offrant aux espaces intérieurs une ouverture sur le ciel.
  • La façade d’écailles de verre du siège de la métropole Rouen-Normandie joue avec les reflets du ciel et du fleuve.
  • Les grandes baies vitrées limitent l’utilisation de l’éclairage artificiel.
  • Traversé de lumière, le bâtiment se métamorphose au gré des heures.
  • Les transparences des façades font varier les lumières et repoussent toute forme de massivité.
  • En toiture, les écailles de verre deviennent des panneaux solaires photovoltaïques.
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Commentaires (3)

  • Louchauvé

    Je ne comprends vraiment pas comment on peut oser dire que cet affreux échafaudage géant aurait pu être inspiré par l'œuvre de Claude Monet.

  • Ambroudiane

    Tous les baronnets veulent des palais.
    Les impôts s'alourdissent et la dette aussi...

  • Clairevoix

    Au lieu de retirer des couches à notre mille-feuilles, on y a récemment ajouté quelques "métropoles"...

    Et ce bâtiment vient nous prouver que ce pourrait être à un prix prohibitif... Car on peut supposer que ni l'hôtel de région, ni la préfecture et ses annexes ne se sont délestés de la moindre surface de bureaux ?

    Nos collectivités et autres établissements publics locaux devraient songer à renoncer au somptuaire, et donc aux concours d'architecture ! Déjà que leurs personnels sont devenus légions...