Harcèlement : la direction du FN a-t-elle ignoré une accusation en interne?
Selon une enquête du Monde publiée samedi, la direction du Front national n'aurait pas donné suite aux accusations d'une collaboratrice se disant victime d'harcèlement de la part d'un conseiller régional francilien du parti.
L'ampleur du scandale Weinstein touche tous les domaines, y compris le monde politique, déjà régulièrement pointé par le passé. Il y a deux semaines, Benoît Hamon avait déjà révélé avoir été "le destinataire de témoignages de victimes de harcèlement" au sein de son équipe pendant sa campagne présidentielle. L'ancien candidat à l'Elysée Jean Lassalle et l'ex-ministre Pierre Joxe ont également fait l'objet d'accusations mi-octobre. Samedi, Le Monde s'intéresse au Front national. Selon une enquête publiée dans son édition du jour, des femmes auraient en effet signalé en interne avoir été victimes d'agressions de la part de membres du parti.
Le quotidien du soir cite toutefois un exemple en particulier, celui d'une collaboratrice du conseil régional d'Ile-de-France qui a quitté ses fonctions en juillet 2016. Cette dernière aurait reçu des appels, SMS et menaces de la part d'Axel Loustau, élu au conseil régional et homme de confiance de Marine Le Pen – il est trésorier du micro-parti de la présidente du FN, Jeanne. Ces deux personnes auraient été proches dans leur vie privée avant que l'ex-collaboratrice prenne ses distances. Après quoi, l'élu aurait harcelé la femme, qui souhaite aujourd'hui conserver son anonymat. Au point, raconte Le Monde, de déposer une cartouche de 9 mm sur son bureau. Une balle retrouvée dans une poubelle des bureaux du conseil régional en juillet 2016 et qui a aussitôt déclenchée une enquête de police, quelques jours après l'assassinat du père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray.
Une autre affaire entre deux élus FN d'Ile-de-France
Au-delà de ces faits, sur lesquels Axel Lousteau, cité par Le Monde, refuse de répondre au nom du respect de la vie privée, le quotidien révèle que l'ancienne collaboratrice aurait averti sa hiérarchie - et notamment le cabinet de la présidence du FN -… qui aurait refusé de donner suite. "C'est une affaire qui relève de la vie privée de ces personnes", se contente d'indiquer Marine Le Pen dans Le Monde. Or, cette affaire vient aujourd'hui faire écho à celle qui oppose deux autres conseillers FN d'Ile-de-France, Aurélie Cournet et Pierre-Charles Cherrier.
En juillet dernier, Aurélie Cournet a porté plainte contre son collègue et ex-amant Pierre-Charles Cherrier. Ce dernier l'aurait frappée lors d'une dispute au sein même des locaux du conseil régional. Dans l'attente des conclusions de l'enquête, l'élu régional n'a été ni exclu ni suspendu du groupe FN. Son cas serait à l'étude au sein de la commission de discipline du parti, qui s'est bien gardé de communiquer dessus. En effet, le 19 octobre dernier dans L'Emission politique sur France 2, Marine Le Pen a une nouvelle fois a déploré le fait que les femmes désirant porter plainte pour harcèlement ou violences "ne sont pas accueillies comme elles devraient l'être".
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