TERRORISME Daech multiplie les attentats meurtriers contre les civils, des enfants tués

L'Est Républicain - 05 nov. 2017 à 15:53 | mis à jour le 05 nov. 2017 à 19:22 - Temps de lecture :
Les djihadistes de Daech ont perdu Deir Ezzor, l'un de leurs derniers fiefs. En fuyant, ils s'en prennent à des groupes ennemis ou à des civils, sans distinction. AFP
Les djihadistes de Daech ont perdu Deir Ezzor, l'un de leurs derniers fiefs. En fuyant, ils s'en prennent à des groupes ennemis ou à des civils, sans distinction. AFP

De nombreux enfants figurent parmi les 75 victimes du groupe Daech, qui a causé un nouveau carnage en fuyant Deir Ezzor, en faisant exploser une voiture piégée contre des civils qui cherchaient à se mettre à l'abri.

Califat effondré

Daech, désormais acculé depuis l'effondrement de son "califat" autoproclamé, multiplie les actions violentes, aussi bien contre les groupes ennemis que contre des civils.

L’attentat de samedi a visé des personnes déplacées dans la province de Deir Ezzor, celle où se concentrent les derniers combats contre l’EI en Syrie.

En plus des 75 morts déjà comptabilisés, parmi lesquels figurent des enfants, il y a également 140 blessés.

Les déplacés étaient rassemblés dans une zone désertique contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance antidjihadistes soutenue par les États-Unis.

Convoi de déplacés visé

Le bilan élevé est dû au fait qu’un nouveau convoi de déplacés était en train de rejoindre le rassemblement au moment de l’attaque.

Les victimes sont des civils fuyant deux offensives distinctes contre Daech dans cette province riche en pétrole et frontalière de l’Irak.

Jeudi, les djihadistes de Daech ont été chassés de Deir Ezzor, la dernière grande ville où ils étaient encore présents en Irak et en Syrie, par les forces du régime de Bachar al-Assad. Ils ont également perdu al-Qaïm en Irak vendredi, bourg du désert situé à la frontière syrienne repris par les forces gouvernementales irakiennes.

Daech revendique un attentat au Yémen

Au moins 15 personnes ont été tuées dimanche dans une double attaque visant les services de sécurité à Aden, la première opération revendiquée par Daech depuis près d’un an dans cette région du sud du Yémen.

Selon les services de sécurité yéménites, l’opération s’est déroulée en deux temps: une attaque à la voiture piégée contre le cortège du chef de la sécurité d’Aden, à l’entrée de son QG, puis une attaque contre le siège de la brigade criminelle adjacent.

Cette double attaque a fait au moins 15 morts et 18 blessés, selon un bilan provisoire des services de sécurité.

Quatre kamikazes se sont fait exploser, dont un lors de l’attaque contre le cortège du chef de la sécurité d’Aden, a-t-on ajouté de même source.

La précédente opération revendiquée par Daech à Aden, ville sous contrôle du président Abd Rabbo Hadi, remontait au 18 décembre 2016.

Celle-ci avait fait 48 morts et 84 blessés parmi des soldats rassemblés pour toucher leurs soldes.