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Au Liberia, la tenue du second tour de la présidentielle suspendue par la Cour suprême

Aucune nouvelle date n’a été fixée pour le scrutin qui devait opposer, mardi, George Weah et le vice-président Joseph Boakai.

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Publié le 06 novembre 2017 à 14h17, modifié le 14 novembre 2017 à 17h32

Temps de Lecture 2 min.

« Deuxième tour de la présidentielle J – 1 ». Plusieurs heures après la décision de la Cour suprême du Liberia de reporter le scrutin sine die, le site Internet de la Commission nationale électorale (NEC) continuait, comme si de rien n’était, son compte à rebours, alors que le pays est entré dans une période d’incertitudes.

Les juges de la Cour suprême ont en effet suspendu, lundi 6 novembre, le processus électoral à la veille du second tour prévu de la présidentielle entre l’ex-star du football George Weah (38,4 %) et le vice-président sortant Joseph Boakai (28,8 %), sans fixer de nouvelle date pour le scrutin. Il est interdit à la NEC de « tenir le second tour de l’élection jusqu’à ce qu’elle ait examiné les recours » pour fraude présumée lors du premier tour, le 10 octobre, a déclaré le président de la Cour suprême, Francis Korkpor. Dans son arrêt, le juge reproche à la NEC d’avoir « fixé une date [le 7 novembre] et préparé la tenue du second tour sans avoir au préalable examiné les plaintes faisant état d’irrégularités et de fraudes massives ». « Pour cette raison, l’interdiction de poursuivre le processus électoral sera maintenue », a-t-il poursuivi.

La Cour suprême enjoint donc à la NEC d’examiner la plainte déposée le 23 octobre par le Parti de la liberté. Selon la Constitution, la NEC dispose d’un délai de trente jours pour le faire, soit d’ici au 22 novembre. En cas de désaccord avec la décision de la Commission, les plaignants peuvent saisir la Cour suprême dans les sept jours et celle-ci disposera d’un délai d’une semaine pour trancher. L’ensemble de ces procédures peut dont s’étendre jusqu’au 6 décembre au plus tard. Si tout le processus devait être repris, des élections doivent être organisées dans les soixante jours.

Briser une dynamique

La NEC avait refusé d’examiner la plainte déposée par le Parti de la liberté de Charles Brumskine, arrivé troisième avec 9,6 % des suffrages. Il dénonçait des fraudes et des irrégularités et avait été rejoint sur ce sujet par Joseph Boakai. Charles Brumskine réclame que l’ensemble du processus électoral soit remis à plat et que les membres de la NEC soient remplacés avant qu’un nouveau scrutin soit organisé.

Les observateurs internationaux déployés sur place avaient certes critiqué l’organisation du premier tour, notamment d’interminables files d’attente et des erreurs d’aiguillage des électeurs vers leur bureau de vote. Mais ils n’avaient pas relevé de fraudes massives et délibérées susceptibles de remettre en cause la crédibilité du scrutin.

La décision de la Cour suprême a été accueillie avec circonspection par le camp de George Weah, qui soupçonne son adversaire de vouloir faire traîner le processus afin de briser sa dynamique. « Nous ne sommes absolument pas satisfaits par cette décision, a déclaré au Monde Gbehzohngar Findley, ancien président du Parlement rallié à George Weah, joint au téléphone à Monrovia. Mais je ne peux imaginer que la Commission électorale décide de reprendre tout le processus électoral à zéro. »

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