“L’entrée en scène de Pierre Karl Péladeau (PKP) fait des vagues à gauche comme à droite”, écrit Le Devoir. Dimanche 9 mars, le magnat des médias a annoncé son ralliement, dans la campagne pour les élections générales, auprès de la Première ministre et chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois. Après avoir longtemps nié une possible implication – il le répétait encore la semaine dernière dans La Presse –, l’homme d’affaires a fini par officialiser son saut en politique lors d’une conférence de presse.

Approché par Pauline Marois depuis des mois, PKP a finalement accepté de se présenter dans la circonscription de Saint-Jérôme. Les réactions fusent depuis hier (le 9 mars), certaines voix dénonçant un conflit d’intérêts majeur. Le Devoir précise qu‘ “il a tourné le dos à quelque vingt-cinq années consacrées
à Québecor – une entreprise fondée par son père – en
remettant sa démission aux conseils d’administration du groupe TVA
(dont il était président), de Québecor Média (président) et de Québecor
(vice-président). Il a également renoncé à son poste de président du
conseil d’administration d’Hydro-Québec.” Le groupe est propriétaire de grands médias comme ceux du groupe TVA, LCN, Le Journal de Montréal, le Journal de Québec ou encore Sun News Network… dont PKP reste l’actionnaire principal.

“S’il se départait de ses actions dans Québecor, Pierre Karl Péladeau empocherait la coquette somme d’un milliard de dollars, dont une prime de contrôle de 300 millions de dollars”, précise le quotidien. Pourtant, c’est une option que le candidat refuse. Quant aux soupçons d’ingérence dans les médias, l’homme d’affaires y a répondu le 9 mars : “Vous connaissez la politique de Québecor : la direction n’intervient pas dans le contenu éditorial.”

La campagne pour les élections générales a été lancée le 5 mars par la Première ministre, au pouvoir depuis dix-huit mois. Minoritaire à l’Assemblée nationale du Québec, le PQ espère emporter la majorité à l’issue du scrutin du 7 avril.