Uber et Lyft appliquent une politique de tolérance zéro en matière de racisme et Laura Loomer l’a appris à ses dépens. Elle a en effet été bannie à vie après avoir tenu des propos désobligeants sur les chauffeurs de confession musulmane. Ce n’est pas la première fois que ces deux entreprises prennent une telle décision.
New York a été frappé mardi dernier par un attentat perpétré par un homme de vingt-neuf ans originaire du Ouzbékistan, un pays situé en Asie centrale entre le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.
L’enquête a révélé que l’auteur des faits avait travaillé durant les six mois précédents comme chauffeur pour la société Uber.
Uber et Lyft ont banni une activiste d’extrême droite suite à un tweet
Mercredi dernier, Laura Loomer, une activiste connue pour ses idées flirtant avec l’extrême droit, a publié sur Twitter plusieurs messages faisant indirectement allusion à ce terrible drame.
Dans l’un d’entre eux, elle expliquait notamment être arrivée en retard à une conférence de presse en raison d’un “problème” lié aux chauffeurs des services Uber et Lyft : “Je suis en retard à la conférence de presse du NYPD, car je n’ai trouvé un taxi ou un chauffeur de @Uber et @Lyft non musulman qu’au bout de trente minutes. C’est de la folie !”.
Le message en question n’est pas passé inaperçu et il a suscité de très nombreuses réactions sur la plateforme.
Loin d’en rester là, Laura Loomer a poursuivi en publiant plusieurs tweets très engagés visant la politique d’émigration en place aux États-Unis ou encore les attentats de ces derniers mois.
Uber a rapidement eu vent de l’histoire. L’entreprise a alors estimé que l’activiste avait volontairement enfreint les directives communautaires de la plateforme et elle a donc pris la décision de fermer son compte et de la bannir de sa plateforme.
Bannie à vie
Laura Loomer n’a pas apprécié et elle a alors surenchéri en s’en prenant directement à l’entreprise et en l’accusant d’avoir une conduite antisémite et de mettre en danger ses clients. L’activiste a notamment fait allusion aux nombreuses agressions sexuelles commises par ses chauffeurs et elle l’a en outre accusé d’avoir embauché un “terroriste islamiste”, à savoir l’auteur de l’attentat de New York.
Bien décidée à en découdre, elle a ensuite fait savoir qu’elle comptait poursuivre l’entreprise devant les tribunaux.
Selon elle, cette décision porte en effet atteinte à sa liberté d’expression. Elle estime en outre ne pas avoir enfreint les règles communautaires du service en livrant simplement le fruit de sa pensée et de ses réflexions.
Uber n’a cependant pas été le seul à prendre une telle décision. Lyft a lui aussi décidé de bannir Laura Loomer pour les mêmes raisons.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Uber n’en est pas tout à fait à son coup d’essai et l’entreprise avait ainsi banni un militant d’extrême droite suite aux événements de Charlottesville après que ce dernier s’en soit pris à un chauffeur travaillant à Washington.
https://twitter.com/LauraLoomer/status/925749405994635265
My life and the life of other innocent Americans is more important than some Islamic immigrant's feelings. I will continue to speak truth. https://t.co/MwGvlGrSkQ
— Laura Loomer (@LauraLoomer) November 1, 2017
@Uber will literally hire an Islamic terrorist, but they will ban a conservative journalist for addressing legitimate safety concerns. 🤔
— Laura Loomer (@LauraLoomer) November 1, 2017
I was already taking legal action against @Uber before they banned me today. They are a highly anti Semitic company and endanger lives.
— Laura Loomer (@LauraLoomer) November 1, 2017
Even before @Uber banned me today I was taking legal action against them for this.👇🏻
Their drivers discriminate, rape, & kill. #BoycottUber https://t.co/mvosGKAlVU
— Laura Loomer (@LauraLoomer) November 1, 2017
UPDATE: Lyft tells me it also deactivated Loomer’s accounthttps://t.co/NUuSakdpT0
— Max Tani (@maxwelltani) November 2, 2017