Il y a encore quelques mois, ces problèmes semblaient lointains, anecdotiques, toisés avec une bonne dose de suffisance par les palais de la République. Et puis patatras, il y a eu la Catalogne. Et l’habile Emmanuel Macron a compris qu’il ne fallait pas sous-estimer les aspirations autonomistes (voire carrément indépendantistes) de la Corse et de la Nouvelle-Calédonie, qui viennent de s’inviter à l’improviste tout en haut de la liste des priorités de l’Élysée.
En Nouvelle-Calédonie, un an pour trancher
Commençons par la Nouvelle-Calédonie, archipel du Pacifique perdu à 1 500 kilomètres à l’est des côtes australiennes, possession française depuis 1853. Environ 269 000 habitants, dont 44 % de Kanaks, les autochtones mélanésiens, plus pauvres en moyenne. Le reste de la population est composé de “Caldoches” (les descendants blancs des déportés de métropole), de Français arrivés plus récemment et d’une minorité asiatique. Dans les années 1980, la Nouvelle-Calédonie frôle la guerre civile. Le 5 mai 1988, des militaires font irruption dans la grotte d’Ouvéa, où un groupe d’indépendantistes (tous kanaks) se sont barricadés avec des otages. Dix-neuf [indépendantistes] sont tués, ainsi que deux militaires.
Par la suite, un (très fragile) modus
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