SOCIÉTÉDes Roms expulsés d’un bidonville à Lille malgré la trêve hivernale

Lille: Des Roms expulsés d’un bidonville malgré la trêve hivernale

SOCIÉTÉLa police a procédé, vendredi, à l’évacuation d’un bidonville où vivaient une quinzaine de personnes dans le Vieux-Lille…
Un camp de Roms, à Lille (illustration).
Un camp de Roms, à Lille (illustration). - M.Libert / 20 Minutes (Archives)
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Pas de trêve sur les expulsions. Ce vendredi matin, une quinzaine de Roms vivant dans un camp, à Lille, ont été expulsés a-t-on appris auprès de La Sauvegarde Nord. Une décision qui choque d’autant plus l’association que la trêve hivernale est entrée en vigueur, mercredi.

Les policiers sont arrivés tôt, vendredi, devant le bidonville installé à l’extrémité de la Façade de l’Esplanade, dans le Vieux-Lille. En application d’une décision de justice, ils ont procédé à l’évacuation des quatre familles Roms qui vivaient sur ce camp dans des conditions précaires. Selon la Sauvegarde, les affaires de ces quinze personnes, dont sept enfants, ont été laissées sur le trottoir et leurs cabanons ont été détruits « par les services de la propreté urbaine » de Lille.

Entre trêve hivernale et « délit de flagrance »

Pourtant, grâce aux modifications apportées le 27 janvier 2017 à la loi Egalité et citoyenneté, les personnes habitant des bidonvilles sont désormais protégées de l’expulsion lors de la trêve hivernale. Sauf que, selon la Sauvegarde, la police a « prétexté le délit de flagrance » pour agir malgré la trêve.

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Ce fameux délit de flagrance, qui « sous-entend une installation depuis moins de 48h » étonne l’association, qui affirme suivre ces mêmes familles depuis le 17 octobre, après leur expulsion d’un autre bidonville, celui de Pont Royal.

La Sauvegarde a déposé une requête en référé devant le tribunal administratif de Lille pour demander « la cessation des mesures expulsions ». Contactée, la préfecture du Nord n’a pas donné suite.

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