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Esclave sexuelle avant sa naissance

 - Agence QMI


AURÉLIE GIRARD/AGENCE QMI

AURELIE GIRARD/AGENCE QMI

AURÉLIE GIRARD/AGENCE QMI

Des parents de Saint-Lin–Laurentides planifiaient déjà d’agresser sexuellement leur fillette alors qu’elle se trouvait encore dans le ventre de sa mère.

Lors de leur arrestation en juin 2016, la femme de 30 ans et l’homme de 31 ans, que l’on ne peut nommer pour protéger l’identité de leurs victimes, avaient dans leur ordinateur plus de 9000 photos et 37 vidéos de nature pornographique mettant en scène des enfants, dont leur propre fille.

Sur plusieurs de ces clichés, la fillette portait un masque que les enquêteurs ont retrouvé chez les accusés, dans Lanaudière.

Coupables

L’homme et la femme ont admis leur culpabilité à plusieurs chefs d’accusation, dont contacts sexuels, agressions sexuelles, incitation à des contacts sexuels, ainsi que production et distribution de pornographie juvénile.

Selon les photos retrouvées par les enquêteurs, les accusés ont agressé leur enfant et l’ont utilisée comme jouet sexuel de l’âge de 1 an jusqu’à 7 ans.

Les agressions sexuelles incluaient sodomie et fellation, échangisme et bestialité. Les accusés ont notamment eu des relations sexuelles avec un couple de Québec en impliquant leurs enfants respectifs.

Selon le rapport présentenciel présenté par Me Roxanne Gagné, de la Couronne, l’homme aurait avoué à son agent de probation que les abus avaient été planifiés avant même que la fillette ne soit née.

La mère a dit au tribunal avoir été manipulée par son conjoint. L’homme prétend plutôt avoir accompli ces agressions envers leur enfant à la demande de sa femme et seulement pour lui faire plaisir.

Prison

«Le message clair qu’il faut envoyer à la société est que ce sont des gestes extrêmement graves», a dit Me Gagné en proposant au juge Normand Bonin une peine de prison de 13 ans pour le père, et de 10 ans pour la mère.

La différence dans le nombre d’années est motivée par le fait que c’est la collaboration de la mère qui aurait permis l’arrestation du couple de Québec, qui a aussi plaidé coupable, et d’au moins une autre personne.

Selon Me Joanie Chainay, de la défense, «une sentence de sept ans serait juste et appropriée», autant pour l’homme que pour la femme.

Le juge Bonin a pris la cause en délibéré et fera revenir les deux accusés dans quelques semaines pour leur annoncer leur sentence.

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