François Molins, procureur de la République de Paris, le 15 juillet 2016 à Nice

François Molins, procureur de la République de Paris, le 15 juillet 2016 à Nice

afp.com/GIUSEPPE CACACE

Presque deux ans après les attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, le procureur de la République de Paris en charge des questions terroristes, François Molins, était l'invité de Franceinfo ce vendredi matin. Il a prévenu qu'il fallait éviter "toute naïveté" en ce qui concerne les membres des familles, qui veulent revenir en France après leur séjour dans les zones de combat d'Irak et de Syrie.

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"Je n'ai pas perçu de regrets"

Au retour de certains, "je n'ai pas perçu véritablement de regret dans ce que j'ai entendu", indique le procureur, estimant que de manière générale "on est face à des gens qui sont plus déçus que repentis", a-t-il ajouté, rappelant que toutes les personnes identifiées comme étant parties sur zone font l'objet d'une procédure judiciaire.

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Interrogé mercredi sur l'épineuse question des "revenants", Emmanuel Macron avait relevé que "cela dépend à chaque fois des pays et des situations", provoquant l'inquiétude de leurs familles qui exhortent l'État français à les rapatrier pour ne pas en faire "des bombes à retardement".

690 Français encore sur la zone

D'après les estimations des services de renseignement, 690 djihadistes français se trouvent actuellement en Irak et en Syrie, dont 295 femmes et 28 mineurs de plus de 15 ans."Certains ont été formés au maniement des armes [et] dans le même temps les appels au djihad s'adressent aussi aux femmes et aux mineurs", a rappelé François Molins.

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Le procureur a aussi mis en avant la souveraineté des États dans lesquels les djihadistes français ont été capturés. "La France n'est pas seule. Ces gens-là ont été arrêtés dans des pays qui sont des États souverains", qui ont le droit "de décider s'ils veulent juger ces femmes et ces hommes ou au contraire [...] les rendre au pays de leur nationalité".

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