Partager
Actu auto

La voiture électrique passe devant le diesel… dans les intentions d'achat

Selon une étude réalisée par Harris Interactive et le magazine Auto Moto, la motorisation électrique supplante le diesel dans les intentions d'achat d'un véhicule futur. Une véritable révolution... qui tarde à se concrétiser dans les chiffres de vente !

réagir
Nissan Leaf de seconde génération (Francfort 2017)  - 6

Les voitures électrique recueillent désormais plus de suffrages que les diesel selon un sondage.

Image © Nissan

Nombreuses sont les études qui sondent l'intérêt des français pour les motorisations alternatives. Mais celle réalisée en collaboration entre Harris Interactive et le magazine Auto Moto apporte un éclairage inédit. Dans ce sondage en effet, les personnes interrogées font passer le moteur électrique (48 %) avant le moteur Diesel (41 %) dans leurs intentions d'achat pour un prochain véhicule. Dans le même temps, les hybrides passent devant l'essence (72 % contre 71 %), signe que les motorisations dites propres ont réussi leur pari de séduire le grand public.

Pour autant, les voitures électriques et hybrides se heurtent à plusieurs problèmes de taille, à commencer par celui du coût. En effet, le prix d'achat demeure pour 58 % des sondés le premier critère lors du choix d'une nouvelle voiture. Et si sept sondés sur dix se disent prêts à dépenser plus pour un véhicule plus écologique, il y a loin de la coupe aux lèvres. En témoigne notamment le portrait de la voiture électrique idéale, à même de déclencher l'achat.

La voiture électrique toujours trop chère

Il découle en effet du sondage que le prix d'achat moyen voulu par les sondés serait de 14.000 €, pour une voiture dotée d'une autonomie de 587 km et qui se charge en trois heures ! Soit un gouffre par rapport à l'état de l'art actuel de l'automobile électrique. Une Tesla Model S 100 D répond aux deux derniers critères, mais à un tarif qui dépasse les 100.000 €. A contrario, une Renault Zoé répond un peu mieux au critère de prix : à partir de 17.700 € en version d'entrée de gamme bonus déduit (mais il faut payer la location de la batterie), mais pour une autonomie limitée à 400 km (sur cycle de mesure). Sa charge peut s'effectuer en 1h40, à condition d'avoir accès à une borne rapide publique.

Si l'écart entre la fiche technique rêvée de la voiture électrique et celle des modèles disponibles en concessions est manifeste, c'est bel et bien la caractéristique de l'autonomie qui semble aujourd'hui cristalliser les inquiétudes, pour 95 % des sondés. Comme c'est le cas avec une voiture thermique, les acheteurs veulent en effet un modèle capable de répondre à tous leurs besoins, et non simplement au trajet domicile-travail. D'ailleurs, les constructeurs avancent de moins en moins l'argument d'une autonomie supérieure à la moyenne des trajets quotidiens.

Les autres points durs pour le véhicule électrique concernent principalement l'infrastructure de charge. Les problèmes soulevés sont l'accessibilité à ces bornes, et le temps de charge, qui dépend du type de borne rencontré. Aujourd'hui, le réseau n'est absolument pas adapté aux longs trajets, avec des bornes au fonctionnement erratique, gérés par une myriade d'opérateurs réclamant autant de cartes de paiement. Seul Tesla et son réseau de Supercharger offre une solution satisfaisante, mais partielle puisque réservée aux propriétaires de modèles de la marque américaine.

Un marché de niche

Par ailleurs, le sondage pointe du doigt une offre jugée insuffisante et incomplète pour 69 % des sondés. Aujourd'hui pourtant, presque toutes les catégories sont couvertes : petites citadines (Smart Fortwo et Forfour, Volkswagen e-up!), citadine polyvalente (Renault Zoé, BMW i3), compacte (Nissan Leaf, Volkswagen e-Golf, Hyundai Ioniq), berline haut-de-gamme (Tesla Model S), SUV urbain (Kia Soul), cabriolets (Citroën e-Méhari)… Mais dans chacune de ces catégories, il existe peu ou pas d'alternative, signe que le marché est encore balbutiant.

La voiture électrique a donc réussi à convaincre les esprits, au point de rentrer dans la liste des modèles envisagés par les acheteurs. Mais pour toutes les raisons citées ci-dessus, cela tarde à se traduire dans les chiffres de vente. Certes, on constate une hausse constante des ventes, avec une augmentation de 16,3 % sur les dix premiers mois de l'année 2017, par rapport à la même période en 2016, contre une progression de +4,8% des ventes auto pour l'ensemble des voitures. Cela correspond à 20.511 voitures électriques vendues. Mais c'est à peine 1,2% des 1.737.375 nouveaux véhicules légers écoulés sur le marché automobile de janvier à octobre.

Commenter Commenter

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite TOUT savoir de l’actualité et je veux recevoir chaque alerte

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Entreprise
Politique
Économie
Automobile
Monde
Je ne souhaite plus recevoir de notifications