FiscalitéLe Credit Suisse et UBS ne paient plus d'impôts
Les deux plus grandes banques suisses ne paient plus d'impôts depuis cinq ans grâce à leurs réserves de crédits fiscaux, épingle «Le Matin Dimanche».
Les deux plus grandes banques suisses ne paient plus d'impôts depuis cinq ans grâce à leurs réserves de crédits fiscaux, épingle «Le Matin Dimanche», précisant qu'un député entend demander des explications au Parlement.
«Paradoxe: UBS est parvenue à faire gonfler ses gigantesques réserves de crédit d'impôts en 2013, alors qu'elle engrangeait pourtant des profits», a fait valoir le journal. «Le Matin Dimanche» met en cause «la haute alchimie comptable, une discipline où les grandes banques règnent en maîtres» concernant les calculs des crédits d'impôts.
Luc Recordon, un député Vert, va procéder prochainement à une intervention parlementaire pour demander des «explications précises sur ces mécanismes comptables», selon le journal.
Agacement grandissant
Contactées, UBS et le Credit Suisse n'ont pas pu être jointes pour commenter l'article du «Matin Dimanche». La question de la fiscalité des grandes entreprises, qui engrangent de vastes bénéfices sans toutefois apporter leur écot aux finances publiques, suscite un agacement grandissant en Suisse.
En 2008, la Confédération avait été obligée de voler au secours de la banque UBS, mise en difficulté par la crise des «subprimes» sur le marché hypothécaire américain. Un fonds destiné à regrouper ses actifs toxiques, confié à la banque centrale helvétique, avait alors été mis en place.
L'an passé, UBS a cependant racheté ce fonds de sauvetage, générant un gain de 3,4 milliards de francs suisses (2,7 milliards d'euros) pour la Banque Nationale Suisse (BNS).
AFP
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