Les autorités de New Delhi vont pulvériser de l'eau au-dessus de la ville pour lutter contre le nuage de pollution

Publié le 10 novembre 2017 à 23h03
Les autorités de New Delhi vont pulvériser de l'eau au-dessus de la ville pour lutter contre le nuage de pollution

POLLUTION - Les autorités indiennes ont décidé de pulvériser de l'eau au-dessus de la capitale New Delhi, une mesure sans précédent pour tenter de lutter contre l'épais nuage de pollution qui recouvre la capitale indienne depuis plusieurs jours.

Depuis maintenant quatre jours, un épais nuage toxique s’est abattu sur la ville de New Delhi en Inde. Le niveau de particules ultra-fines relevé ce vendredi matin dans la capitale indienne atteignait 523 alors que le seuil fixé par l'Organisation mondiale de la Santé pour un air de "bonne" qualité est de 50. Ultime mesure, les autorités indiennes ont annoncé leur intention de pulvériser de l’eau au-dessus de la capitale de l'Inde pour tenter de dissiper cet épais smog.

"La pulvérisation d'eau est le seul moyen de réduire ces dangereux niveaux de pollution", a assuré Shruti Bhardwaj, responsable de l'environnement chargée de la surveillance de la qualité de l'air de la métropole. L'eau sera pulvérisée d'une hauteur de 100 mètres sur l'agglomération de 22 millions d'habitants, a-t-elle précisé. 

Plus de 15.000 personnes ont dû être hospitalisées

Plusieurs facteurs sont réunis pour expliquer ce phénomène, qui revient chaque année : le froid et l’absence de vent, mais aussi le brûlage illégal des récoltes dans les provinces agricoles entourant New Delhi, les tourbillons de poussière, qui se forment à cause des nombreux chantiers de construction, mais aussi les gaz d’échappements des véhicules, dans une ville où les transports en commun sont limités.

Les particules fines (PM2,5) qui forment ce nuage toxique sont à peu près trente fois plus fines qu'un cheveu humain. Elles peuvent être inhalées profondément et provoquer attaques cardiaques, cancers et maladies respiratoires. Plus de 15.000 personnes ont dû être hospitalisées pour des affections liées à la pollution, a indiqué Faisal Zahoor, directeur général des services sanitaires de la province du Punjab.

Entre 10.000 et 30.000 décès par an

Une étude, publiée il y a déjà deux ans dans la revue The Lancet, estimait que cette pollution de la capitale était responsable du décès de 10.000 à 30.000 personnes par an et que 40% des enfants souffraient de déficiences respiratoires. En Inde, la prise de conscience de ce danger en termes de santé public est très récente. Et pour l’instant, peu de mesures de fond sont prises pour y faire face.


La rédaction de TF1info

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