SOMMEIL - Cette découverte donne un tout nouveau sens à l'expression "faire de beaux rêves". Une nouvelle étude a démontré que les mouvements oculaires rapides (MOR), qui se produisent lorsque l'on rêve, peuvent aider le cerveau à mieux répondre aux situations de stress.
Ces travaux, publiés dans le Journal of Neuroscience, expliquent que le cerveau des personnes qui passent davantage de temps en sommeil MOR montrait une réaction de peur réduite lorsqu'on l'exposait à de faibles décharges électriques le jour suivant.
S'ils n'en connaissent pas vraiment la raison, les chercheurs supposent que le phénomène pourrait être lié à la norépinéphrine, une hormone associée au stress, rapporte le magazine Time. Cette hormone influe sur l'amygdale, le centre de la peur dans le cerveau, ce qui peut rendre plus sensible aux stimuli responsables de la sensation de frayeur. La région du cerveau qui produit la norépinéphrine n'est pas active lors de la phase de MOR (qui serait aussi susceptible de ramener les taux de norépinéphrine déjà emmagasinée à la normale).
Optimisez votre sommeil et notamment la phase de MOR
L'étude est loin d'être la première à souligner les bénéfices d'une bonne nuit, ou l'importance du MOR. Les précédentes avaient prouvé que cette phase du sommeil occasionnait des bénéfices cognitifs nécessaires au fonctionnement cérébral lors de l'éveil.
"L'intensité de l'activité cérébrale [lors du sommeil MOR] est incroyablement similaire à celle qu'on observe en phase d'éveil, en ce qu'elle est très élevée", précise Rebecca Robbins, une chercheuse en modifications du comportement et du sommeil à la NYU's School of Medicine (qui n'a pas participé à l'étude). "Les ondes cérébrales ressemblent à celles produites lorsqu'on est en classe, en train d'apprendre de nouvelles choses."
Bien évidemment, ces informations ne vous serviront à rien si vous n'arrivez pas à passer une bonne nuit de sommeil. Nous avons donc sélectionné divers conseils, dont ceux de notre chercheuse, pour vous aider à optimiser votre sommeil, et notamment votre phase de MOR. Voici nos astuces.
Faites une activité ennuyante avant de vous coucher
Des corvées vous attendent? Attaquez-les avant d'aller au lit.
"Trouvez une activité qui vous relaxe", explique-t-elle. "Il peut même s'agir d'une tâche abrutissante. Par exemple, occupez-vous juste avant de dormir de cette pile de chaussettes qui doit être pliée."
Contrôlez la température
Selon les experts, la température la plus propice au sommeil est comprise entre 15 et 20°C. En effet, la fraîcheur fait chuter la température corporelle, ce qui entraîne une certaine fatigue.
Faites de votre chambre un lieu qui vous donne vraiment envie d'y dormir
Transformer sa chambre en véritable sanctuaire du sommeil n'est pas compliqué: quelques rideaux occultants, un matelas et des oreillers confortables suffisent généralement à changer la donne, affirme-t-elle. "Pour adopter de meilleures habitudes en matière de sommeil, commencez par adapter votre chambre: qu'elle soit relaxante ou luxueuse, le but, c'est que vous vous sentiez immédiatement apaisé-e lorsque vous y mettez les pieds."
Ne repoussez pas le moment fatidique du réveil
Évitez à tout prix de retarder votre alarme parce que ça ne vous fait pas du bien, poursuit-elle. Au contraire, vous fragmentez votre sommeil, ce qui peut vous rendre encore plus embrumé-e que si vous vous étiez levé-e à la première sonnerie.
Conservez le même rythme
Rien de pire pour l'horloge circadienne que de modifier son heure de coucher et de lever. Ne lésinez pas non plus sur le temps de repos: six à huit heures par nuit, pas moins! "Il n'existe pas de pilule ou de remède miracle qui permettrait d'obtenir tous les bienfaits du sommeil en dormant moins", soutient notre spécialiste. "Nous devons laisser le temps à notre corps de passer par toutes les phases du sommeil si nous voulons être au meilleur de notre forme."
Cet article, publié à l'origine sur le HuffPost américain, a été traduit par Maëlle Gouret pour Fast For Word.
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