LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Viols, humiliation et esclavagisme... le calvaire des femmes Rohingyas en Birmanie

Femmes rohingyas à Ukhiya au Bangladesh le 17 octobre 2017
Femmes rohingyas à Ukhiya au Bangladesh le 17 octobre 2017 © CITIZENSIDE / Suvra Kanti Das / Citizenside
Léa Bitton avec AFP

Une représentante spéciale de l'ONU a déclaré dimanche que les forces armées birmanes pratiquaient «systématiquement» des viols collectifs de femmes Rohingyas.

Les forces armées birmanes pratiquent «systématiquement» des viols collectifs de femmes Rohingyas, a déclaré dimanche une représentante spéciale de l'ONU qui a recueilli des témoignages dans le sud-est du Bangladesh où sont réfugiés des centaines de milliers de membres de cette minorité musulmane. Pramila Patten, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU chargée d'enquêter sur la violence sexuelle dont sont victimes les femmes Rohingyas, a visité le district de Cox Bazar où ont trouvé refuge quelque 610 000 Rohingyas au cours des dix dernières semaines.

Publicité

Beaucoup de ces atrocités, «orchestrées» par les forces armées birmanes, «pourraient être des crimes contre l'humanité», a-t-elle déclaré à la presse à Dacca. «J'ai entendu d'horribles récits de viols et de viols collectifs, de nombreuses femmes et filles étant mortes à la suite du viol», a-t-elle ajouté.

La suite après cette publicité

Viols et humiliations commis par plusieurs soldats

Selon la représentante spéciale de l'ONU, ces viols collectifs relèvent «d'un schéma d'atrocités à grande échelle» visant «systématiquement les femmes et fillettes Rohingyas en raison de leur ethnie et de leur religion». Cette violence sexuelle a été «ordonnée, orchestrée et commise par les forces armées de Birmanie» dans l'Etat Rakhine, a déclaré Mme Patten.

La suite après cette publicité

En images :  La reine Rania vole au secours des Rohingyas

Les témoignages des survivantes font systématiquement état de «viols collectifs commis par plusieurs soldats, d'humiliations», des femmes «étant obligées de se dénuder en public», et d'«esclavage sexuel en captivité», selon Pramila Patten.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Violée durant 45 jours

«Une survivante a raconté avoir été détenue par les forces armées birmanes pendant 45 jours, au cours desquels elle a été systématiquement violée. D'autres présentent encore des cicatrices, des contusions et des marques de morsures qui témoignent de leur épreuve», a poursuivi la représentante de l'ONU.

Parmi les auteurs d'actes de violence sexuelle figurent aussi les policiers gardes-frontières birmans et des membres de milices composées de bouddhistes et d'autres groupes ethniques dans l'Etat Rakhine, selon elle.

900 000 Rohingyas ont fui la Birmanie

Quelque 900 000 musulmans Rohingyas de Birmanie, soit la majorité des quelque un million des Rohingyas qui vivaient dans l'Etat Rakhine, ont fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh.

À lire :  Birmanie : Aung San Suu Kyi, sa visite surprise et médiatique auprès des Rohingyas

Selon Pramila Patten, les actes de violence sexuelle, commis dans le cadre d'une «persécution collective des Rohingyas», ont été un «facteur clé des déplacements forcés à grande échelle», et ont représenté «un outil de terreur calculé visant à l'extermination et la suppression des Rohingyas en tant que groupe».

Contenus sponsorisés

Publicité